C'est comment l'Amérique ?
de Frank McCourt

critiqué par Thémis, le 23 avril 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
Le destin peut-il changer de cap ?
Il en a fait du chemin notre ami Frank... Le voilà prêt à embarquer pour l'Amérique, ce pays qui le fait rêver depuis si longtemps et pour lequel il a fait tant de sacrifices.
Mais comment s'en sortir lorsqu'on a l'accent un peu trop irlandais et qu'on comprend à peine ce que les gens vous disent et leur façon de vivre ?
De petits boulots en petits boulots, de chambres en logements, il va faire son bonhomme de chemin jusqu'à devenir professeur. Lui qui avait dû arrêter l'école pour travailler... Il se prive d'un tas de choses pour envoyer de l'argent au pays afin d'aider sa mère à tenir le coup avec ses frères laissés à l'abandon par le père alcoolique. Comment peut-on avoir une pointe de nostalgie pour ce pays où il n'y a rien quand on vit maintenant dans celui où tout est permis?
Il faut bien avouer que l'on est un tout petit peu déçu par la suite des "Cendres d'Angela", cependant on est curieux d'en savoir plus.
Y a-t-il une justice dans ce bas monde? Apparemment les choses semblent s'arranger pour Frank qui paie le prix fort pour. Au bout du tunnel il y a la lumière si longtemps camouflée à ses yeux!
Les efforts d'une vie seront récompensés enfin! Frank va créer sa propre famille. Réussira-t-il à ne pas commettre les erreurs de son père à qui il ressemble tellement?
On retiendra le courage de cette mère pour rester digne jusqu'à la fin de sa vie ainsi que l'objectif de son fils d'adoucir celle-ci.
Déçue 3 étoiles

Je l'ai lu dans la version originale ('Tis), je ne sais pas si ma critique sera prise en compte.
Je viens de le terminer et je le trouve décevant par rapport aux "Cendres". Si j'ai souvent eu envie de décrocher au cours du bouquin, si je trouve que Frank McCourt a évolué mais est devenu quand même pas mal porté sur la bouteille comme son père, si je trouve qu'il n'a jamais vraiment su communiquer avec sa mère, la toute fin du bouquin m'a fait pleurer, et je ne me souviens pas quand j'ai pleuré la dernière fois en lisant un livre.

Mais 500 pages avant d'être émue, c'est long...

Shannon - Paris - 60 ans - 25 mars 2007


Ou comment l'enfance parasite notre vie d'adulte 7 étoiles

Comment ne lirait-on pas "C'est comment l'Amérique" après avoir lu "Les cendres d'Angela"?
Frank est devenu un proche, un ami intime avec lequel on a partagé tant de petites et grandes misères qu'on partage même quelquefois un début d'ennui.
C'est toujours drôle et jamais plus je ne boirais mon thé en sachet sans penser à cette pauvre Angela qui devient obèse en Amérique et qui meurt dans une grande solitude.

LEO - - 56 ans - 26 mars 2005


La vessie bien près de l'oeil ... 7 étoiles

Parti de presque rien, Frank McCourt est arrivé à grimper les échelons de la société américaine jusqu'à obtenir des emplois dans l'enseignement. Ce qui, soi-dit en passant, est une profession extrêmement pénible et assez mal-vue aux Etats-Unis, mais c'est ce qu'il voulait, alors...
Il est devenu sur le tard un écrivain en vogue et très apprécié.

Ce livre est une autobiographie. On assiste à l'arrivée du jeune Frank à New York dans les années ' 50 ( twenty century ), Irlandais, sans le sou, ne connaissant rien à rien, ce qui fait beaucoup pour un seul homme. Après un passage à l'armée, il travailla sur les docks de New York, tomba amoureux et grimpa pas à pas dans l'enseignement.
Cet ouvrage qui suit " Les Cendres d'Angela ", soit son enfance dans une Irlande pauvre à souhait, est agréable à lire. Mais alors que Frank McCourt a des étincelles de génie, il ne décolle pas vraiment et l'on reste souvent sur sa faim...
A pointer tout particulièrement les pages écrites sur sa mère, irlandaise pur jus, qui revient terminer sa vie à New York et là on peut y lire, si pas des pages, tout au moins quelques conversations et situations qui valent leur pesant de cacahuètes...
Quelques belles impressions également sur le New York des année '50 à '80.

Catinus - Liège - 72 ans - 4 août 2004