Le feu follet
de Willem Elsschot

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 30 mai 2005
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Il réchauffe, ce feu…
Voici encore l’exemple d’un livre baptisé « roman » alors qu’il tient davantage de la nouvelle : 82 pages, grands caractères, unité de temps et d’action. A cette nuance près, je me suis régalée de l’aventure vécue un soir par Frans Laarmans, à Anvers. Sur le chemin qui le mène chez lui après le boulot, il croise trois marins afghans qui l’abordent en lui tendant un bout de carton avec un nom et une adresse. Ils cherchent une certaine Maria Van Dam, montée à bord le jour même pour repriser des sacs. Et elle leur a tapé dans l’œil, Maria. Avant de débarquer, elle a vite griffonné ses coordonnées. Frans leur indique le chemin, mais celui-ci étant plutôt compliqué, il se propose de les mener à bon port. Sauf qu’arrivés à l’adresse indiquée, ils font chou blanc : on n’y connaît pas de Maria…

Belle rencontre entre Frans et ces afghans, au-delà des mots. Belle rencontre pour moi avec cet auteur belge, à travers les mots. L’écriture est belle, les émotions sont effleurées. Un petit goût de trop peu toutefois : il me faudra lire d’autres Elsschot pour élargir ma perception. Et ce sera avec plaisir…