Dickens, barbe à papa : Et autres nourritures délectables
de Philippe Delerm

critiqué par Clarabel, le 26 mai 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Et autres nourritures délectables ...
Il y a eu "La première gorgée de bière", "La sieste assassinée", "Enregistrements pirates", et il y a aujourd'hui "Dickens, barbe à papa (et autres nourritures délectables)" ! Le dernier né ! Le cru 2005 !

Toujours dans ce livre il est question de petits textes, d'instantanés de l'existence, centrés essentiellement autour des plaisirs de la nourriture, des sensations du boire, du manger et du plaisir des livres ! Où l'on retrouve avec délice la nostalgie des barres chocolatées Milka, les pots de yaourt en verre, la barbe à papa, l'omelette aux champignons, la purée, les bonbons du passé, ceux qu'a ressuscité Renaud dans sa chanson "Mistral gagnant"...

"On dévore les livres, ou bien les livres vous dévorent. C'est une drogue effrayante et douce, un séduisant voyage. On peut aussi manger la vie. Alors plus tard, peut-être, on en fera des livres." - Des livres qui parlent du bonheur d'autres livres : Sempé, Flaubert, Tintin et Haddock, Dickens ou Alain de Botton. A ce propos je tiens à signaler que j'ai acheté exprès ce livre parce que Philippe Delerm y remerciait cet auteur et à mon tour je tiens à lui dire MERCI pour ces quelques mots : "Une délectation particulière attend ceux qui ne connaissent pas encore Alain de Botton. Ils sont nombreux, tant mieux pour eux." Et d'en parler divinement en une cinquantaine de lignes, pour ça un grand MERCI !

Fermons la parenthèse. Pour conclure, ce livre, je vous le recommande ! Si vous appréciez les plaisirs simples, les plaisirs des papilles, les mots coulants, sans ronds-de-jambe ni révérences, eh bien fondez dans ce recueil. Chaque séquence apporte une satisfaction toute personnelle, mais la qualité de certains est décevante par rapport à d'autres, beaucoup plus aboutis, recherchés. Toutefois Philippe Delerm nous pond lui aussi des "nourritures délectables", du genre : "C'est l'envie des autres qu'on envie" ou "Quelle image de soi faut-il donner sur table basse ?", et j'en passe ...
Pilotage automatique. 2 étoiles

Delerm ne fait plus aucun effort et continue de répéter inlassablement la même formule, initiée avec "La première gorgée de bière". Vous aimez les histoire intéressantes, les contenus riches et inspirants ? Passez votre chemin.

Sotelo - Sèvres - 41 ans - 16 juillet 2020


Miam 9 étoiles

Toujours autant de plaisir à plonger dans un recueil de Philippe DELERM.
C'est plein de nostalgie, d'évidences expliquées et de petites choses touchantes, mais c'est ça qui est bon. Miam !

Vinmont - - 49 ans - 23 septembre 2019


Inventaire de l'anodin (suite) 4 étoiles

Philippe Delerm, le poète local eurois, continue sur sa lancée de parler des toutes petites choses, mais si agréables, que l'on partage en famille ou entre amis. Il parle de la purée d'antan (on croit entendre la musique d'une vieille pub sur de la purée justement à ce moment là), des barres chocolatées mauves que notre maman nous donnait petits avant de partir à l'école, la barbe à papa des foires, l'omelette aux champignons, la menthe à l'eau, le vin chaud dégusté en hiver, la pizza dévorée debout dans une gare, le mousseux. Il décrit ce que l'on dévore sans se soucier de raffinement. Il écrit encore sur la nostalgie, des petits plaisirs.

Il traite aussi de littérature, de son goût pour Léautaud et Flaubert, pour Dickens et pour Alain de Botton, que personnellement je lui laisse. Il serait facile de se moquer encore de Philippe Delerm qui ressemble physiquement à la caricature du parfait "bobo" : barbe de trois jours soigneusement "dés-entretenue", lunettes cerclées, pull zippé montant jusque sous le menton. Ce n'est pas du tout un auteur "engagé", ce qui semble être une tare depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Un auteur se doit d'être en phase avec son époque et ses problèmes, et de proposer une analyse ou du moins une solution. Lui ne fait que parler de toutes petites choses paraissant moins importantes. Il arrive qu'il agace, c'est souvent le cas quand je le lis. Car à force de parler de petits plaisir minuscules, il finit par être souvent anodin, simplement.

AmauryWatremez - Evreux - 54 ans - 25 juin 2013


Condensés de plaisir 8 étoiles

Cette fois j’ai choisi d’étendre ma lecture de Delerm sur plusieurs semaines, histoire de savourer chaque micro-texte. C’est moins universel que « Petite gorgée de bière… » mais aussi fort. On y parle de nourriture, celle de la table mais aussi la littérature, nourriture spirituelle. Et toujours ces deux dernières lignes qui expliquent tout, qui résument une pensée. C’est encore joli et brillant.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 18 septembre 2005