Sable mouvant - Au soleil du plafond - La Liberté des mers, suivi de : Cette émotion appelée poésie
de Pierre Reverdy

critiqué par MOPP, le 26 mai 2005
( - 87 ans)


La note:  étoiles
Ouverture : "le pacte avec le silence"
Il est intéressant de comparer REVERDY à Max JACOB (voir Le cornet à dés).

REVERDY élève la poésie à l'altitude où elle se fait une composante mystérieuse et irremplaçable de la condition humaine, nous E-A HUBERT dans sa préface. C'est ainsi qu'il crée des états confus en rapport avec un trouble intérieur.

Notons en passant que BRAQUE a illustré "La liberté des mers", une composante du présent recueil, au moment où REVERDY et ses amis cubistes vivaient presque côte à côte. C'est pourquoi nous pourrions peut-être utiliser l'expression "poésie plastique" à propos de l'oeuvre de REVERDY.

Un extrait, page 62,

"CLAIR MYSTERE

Par-dessus le portique où s'enroule la treille et où chante l'oiseau - A la fenêtre où se dressent une tête et un buste immobiles. Derrière le mur qui penche et l'air qui s'éblouit, un oeil à demi clos qui attend le signal."

Et sa conclusion, page 111, "En art, pas plus d'ailleurs que dans la nature, la forme ne saurait être un but."

Cette justesse dans l'absurde ?

Un dossier complète ce recueil.