C'est l'histoire d'un type, monsieur "tout le monde", qui doit se rendre avec sa femme à un anniversaire sur une île lointaine. Le hic: sa femme s'enrhume et quitte l'hotel sans le prévenir, le chargeant juste de s'y rendre seul. Et là, commence la douce derive de cet homme qui sent déjà que le mot fin va arriver. On le suit quelque temps. Il rencontre un couple, sympathise plus qu'il ne devrait, fait une rencontre…L'imprévu toujours au milieu d'un quotidien tout ce qu'il y a de plus banal. Et cet homme aussi, observateur de sa propre vie, qu'il mène comme un boy-scout sans boussole.
On retrouve avec plaisir la petite musique de Christian Oster. Un auteur qui amène toujours de la surprise au milieu des petits riens qui font la vie. Et on sent que ça l'amuse, comme quand acheter un simple telephone portable relève de la plus grande aventure. Mais derrière cette bonhomie de façade, cet humour apparent se cache peut-être un drame, la fin d'une histoire.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 23 septembre 2006

L’histoire est simple, celle d’un trajet. Un trajet à deux, un couple, pour rejoindre une fête et qui se finit en un voyage à un. Le premier imprévu est ce trajet qui s’arrête. Les deux amoureux sont malades. Laure préfère dormir seule, préfère partir. Lui, ne sait pas. Il hésite. Il l’aime ou la force de l’habitude ? l’angoisse de la solitude ? Il poursuit pour se prouver, pour lui prouver l’amour. Elle fait demi tour. Le premier imprévu les mets sur la route, chacun dans un sens. Dos à Dos. On pressent la fin de cette histoire. Lui, continue le trajet qui devient voyage. Le deuxième imprévu le fait rencontrer Gilles et Hélène. L’imprévu se poursuit. A cette fête, il rencontre Florence. Il la suit, poursuit le voyage avec elle. Malade, toujours malade. Il arrive à la fin de son voyage, qui n’en est pas un. Son point d’arrivée est un but qu’il s’est fixé, pas vraiment une volonté d’arriver…Là aussi, le dernier imprévu. C’est une histoire de hasard, de rencontres. Ce livre est aussi l’histoire d’une rupture en douceur qui ne dit pas son nom parce qu’on n’ose pas, parce qu’on a peur. Ce livre est une sorte de « road movie » tout en douceur et simplicité. L’écriture est courte. Elle scande, donne du rythme dans une histoire de hasard et de rencontres. Ce livre nous fait partager un bout de chemin dont on ressent qu’il est une sorte de trait d’union, un passage entre deux moments de vie. On l’accompagne.
C'est tout..

Ulrich - avignon - 49 ans - 24 août 2005