Le fauteuil en question, c’est un fauteuil vacant à l’Académie Française du fait de la mort de son titulaire. Et M. Hippolyte Patard (charme du polar à l’ancienne : de jolis prénoms désuets), secrétaire perpétuel, est aux cents coups. Il y a déja eu deux élections pour renouveler le titulaire et lors de chacun des deux discours d’investitures, la mort a frappé le récipiendaire. De là à considérer qu’une malédiction a été jetée sur ce fauteuil, qu’il est hanté … ?
On se retrouve donc dans un Paris fin XIXème, finement évoqué par Gaston Leroux, qui se paie, semble-t-il, gentiment la tête de l’Académie Française. Il y a de la psychologie, du gentil délire dans l’intrigue, un savant fou, un académicien sans scrupules et … Gaspard Lalouette (les jolis prénoms, hein ?), antiquaire-brocanteur de son état qui a commis deux livres techniques sur l’Art, et qui vient relever le défi de se présenter au fauteuil (que ne ferait-on pas pour un fauteuil à l’Académie !).
L’intrigue est donc emballée ; mourra-mourra pas ? Interviendront de très curieuses figures, de beaux moments poétiques, et puis une fin un peu précipitée et qui nous laisse sur notre faim. Un peu. Comme s’il avait fallu une fin mais que le coeur n’y était qu’à moitié.
De bons moments néanmoins qui nous confirment que le monde change, vite, de plus en plus vite. Où sont les Hippolyte Patard et les Gaspard Lalouette … ?
Tistou - - 68 ans - 9 janvier 2008 |