Le livre ouvert : 1938-1944
de Paul Éluard

critiqué par MOPP, le 12 avril 2005
( - 87 ans)


La note:  étoiles
De la beauté !
Nous sommes sous le charme : "Tu vois le feu du soir qui sort de sa coquille" : ainsi débute le recueil.

Et je n'ai nullement envie de disserter au sujet de cette poésie, je préfère me laisser bercer par les harmonies et les images mises à notre disposition :

¤

Chargée
De fruits légers aux lèvres
Parée
De mille fleurs variées
Glorieuse
Dans les bras du soleil
Heureuse
D'un oiseau familier
Ravie
D'une goutte de pluie
Plus belle
Que le ciel du matin
Fidèle

Je parle d'un jardin
Je rêve

Mais j'aime justement.

¤

Ou encore ce rythme impair :

¤

L'herbe grande d'océan
Sur les sables assoupis

La fleur de fille marine
Les astres vierges en fête

Midi blanc dans les fonds noirs
Et dans le filet l'hiver

L'injure jetée au vent
A la vague du tombeau

¤

"Rien sinon cette clarté"... Oui, c'est bien cela.