Un livre qui sent bon le grand large et le bonheur, tant les murs d'une maison où l'on est ou a été heureux, peut respirer les sentiments de ceux qui l'habitent ou l'ont habitée. Didier Decoin, lorsqu'il a obtenu le prix Goncourt en 1977 («le millésime de sa vie, dit-il, puisqu'il s'est marié la même année) pour «John l'Enfer», s'est mis en quête d'une maison à la Hague, très exactement dans le petit village de la Roche. Après deux ans d'incessantes recherches, il a enfin déniché la perle rare auprès de vieux retraités qui, après s'être rétracté de leur promesse de vente, ont fini par la lâcher à grand regret.
Et surtout, dit la vieille dame à Chantal (l'épouse de l'auteur) «Soignez bien mes rosiers» «Alors, balbutia ma femme, ça veut dire que vous nous la vendez ?» Je ne peux malheureusement pas vous la donner répondit Mme N... comme si elle le déplorait, tant ces vieux époux étaient tombés sous le charme de ce jeune couple qui sera aussi heureux dans leurs murs qu'il l'ont été eux-mêmes.
C'est là un petit aperçu de l'esprit de ce livre plein d'humour et de poésie qui fait chaud au coeur.

Isis - Chaville - 79 ans - 13 décembre 2010

Ce livre transpire l'amour!

Il aime la mer, il aime la maison, il aime sa femme, il aime ses enfants, il aime chaque parcelle de son jardin, ses voisins, ses amis, tout ce qui vit autour de lui, tout ce qui le fait vivre...

J'ai aimé aussi! J'ai aimé lire ses mots, découvrir son univers intime (sa maison) et si large (la mer)... et j'ai rêvé de vents violents, de mer nocturne, de bruits de vagues...

Comme dit Donidub dans sa critique éclair: ça donne envie d'aller voir ça!!

FéeClo - Brabant wallon - 48 ans - 18 juillet 2005

Le livre le plus touchant de la saison pour passer ses vacances à la mer ou pour en avoir le spleen une fois qu'elles sont terminées, nous le devons à Didier Decoin. Je sais que quelques-uns vont encore m'accuser de marcher dans des sentiers battus parce que Didier Decoin est un Goncourt et qu'il est l'auteur entr'autres de la récente adaptation télévisée du Comte de Monte-Christo. J'en ferai fi car Decoin est plus qu'un écrivain de talent : c'est un homme cultivé, généreux et d'excellente compagnie. Vous le sentirez dès les premières lignes de cette autobiographie particulière. Didier Decoin est un amoureux de la Mer du Nord, de la Manche précisément où il y a quelques lustres, il a jeté l'ancre dans une petite maison au bord d'une falaise de La Hague. Dans son livre, il vous racontera le coup de foudre et les longues années de passion pour cette extrémité du Cotentin, ses pierres et ses gens. D'une simplicité désarmante, "Avec vue sur la mer" marie la fraîcheur des lieux à la pureté des sentiments que ce grand homme et sa famille vouent à cette région si peu accueillante pour les touristes de passage.

Brice Depasse - Namur - 61 ans - 28 juin 2005

Voilà cinquante ans (j'en ai soixante) que je suis comme Didier Decoin, tombée amoureuse, moi pauvre "horsaine", de cette Hague et de son âpre beauté faite de sel et d'iode, d'hortensias et de palmiers, de roses et de schistes, de vent et d'écume. J'ai lu ce livre en quelques heures et d'une traite, et j'étais, d'autant plus palpablement que les lieux évoqués me sont familiers, "face à la mer"... Ne lisez pas ce livre, car il va vous donner l'envie, une fois pour voir, de vous aventurer dans ce Cotentin au lieu de couper au plus court vers le Mont Saint Michel, et si vous avez le courage de monter jusqu'à Goury, sous le "balcon" de la petite maison du livre...... Fatalement vous y reviendrez, et si vous êtes trop nombreux à revenir, alors "notre" Hague, à laquelle Didier Decoin rend avec cet ouvrage un hommage si tendre et si passionné, ressemblera à la pointe du Raz en juillet-août.... Je vous le disais, ne lisez pas ce livre...

Domidub - - 79 ans - 9 juin 2005

L'émission "On a tout essayé" a présenté le dernier roman de Didier Decoin. J'ai adoré tous les précédents et j'ai été stupéfaite d'entendre une chroniqueuse décréter que ce livre était ennuyeux (ses termes étaient bien plus vulgaires). Didier Decoin a été, quant à lui, très poli avec cette dame très ordinaire. Mais les gens qui ne savent pas parler français ne devraient pas être autorisés à parler littérature ! J'ai éteint la télé et j'ai couru acheter "Avec vue sur la mer". Une fois de plus Didier Decoin m'a permis de passer un moment délicieux.

Adelie - - 60 ans - 14 mai 2005