Le bilboquet
de Johannes Moy

critiqué par Eireann 32, le 7 avril 2005
(Lorient - 76 ans)


La note:  étoiles
Nouvelles (12), pas nouvelles (1940) bonnes nouvelles (4)
Seul œuvre romanesque de cet écrivain autrichien né en 1902. Edité pour la première fois en 1940, ce recueil de nouvelles nous décrit une époque disparue et le monde paysan des petites bourgades autrichiennes, où la vie est simple mais souvent cruelle.
Ces récits parlent de la solitude des hommes (Le cœur), de la mort d’enfants différents des autres (Le testament et Page de souvenirs)et de la lâcheté (Le bilboquet). D’autres traitent de la haine d’une sœur aînée qui brisera la vie de sa cadette par jalousie (La pelote), du remord qu’éprouvent deux adultes pour avoir détruit les illusions d’un jeune garçon (Mille ans sont comme un seul jour) ou de la difficulté de la vie familiale quand les affaires et l’argent s’en mêlent (Le four à fusion) ou bien de l’originalité de certaines personnes (Mr Blunt).
L’écriture n’a pas pris une ride, même si le monde lui a changé. Toutes les nouvelles sont de la même qualité ce qui n’est pas toujours le cas de ce genre de livre. J’ai personnellement un petit faible pour «Le four à fusion»
A noter dans la préface ces mots de l’auteur : A quatre vingt cinq ans, jetant un regard sur ce qu’il avait écrit à trente ou quarante ans, il dit «En fait j’étais fait pour l’écriture ». A la question de savoir si cela lui fait de la peine de ne pas avoir continué à écrire, il donne cette réponse tranquille «Oui, cela me fait de la peine ».