Le planétarium
de Nathalie Sarraute

critiqué par Réaliste-romantique, le 10 mars 2005
( - - ans)


La note:  étoiles
Ce livre ne m'a pas fait décrocher des étoiles
L'auteure est un des phares du Nouveau Roman, un courant qui voulait faire exploser le carcan des vieilles règles littéraires et emprunter des avenues inexplorées. Le Planétarium se situe bien dans ce mouvement, car ce livre se construit sur l'exploration de la psychologie des différents personnages. On assiste au cheminement de leurs pensées, aux revirements d'opinions, aux passions et aux angoisses. L'intrigue? Bof, le nouveau roman ne se préoccupe pas tellement d'avoir une intrigue. On pourrait la résumer par : un jeune couple s'installe en ménage sous les regards et commentaires des familles, amis et relations qui orbitent autour. On observe des oppositions entre le matériel et l'intellect, entre l'envie et le dénigrement (souvent chez le même personnage).

Est-ce que j'ai aimé? Non. Ce qui m'a le plus dérangé est la confusion qui règne dans ce livre, car l'on "saute" souvent d'une tête à l'autre, sans trop savoir à qui appartiennent ces pensées. De plus, bien que j'admette que l'esprit humain est changeant et que les cheminements de pensées sont souvent tortueux, les personnages dépeints m'ont paru incroyablement instables et versatiles. Enfin, cette société de petits-bourgeois et de petites noblesses axée uniquement sur le paraître m'a aussi fortement irritée (mais ça, c'est subjectif). J'étiquetterais ce livre de "roman concept" : l'auteure désirait tenter quelque chose de nouveau. J'ai lu ce livre jusqu'à la fin, car je ne voulais pas avoir à le recommencer un jour (et par curiosité malsaine : je souhaitais du malheur à un des personnages qui m'irritait particulièrement!). Peut-être suis-je passé complètement à côté de l'oeuvre, mais je crois que les "nouveaux romans" sont plus souvent écrits pour les auteurs que pour les lecteurs.

Je vais laisser la conclusion de ma critique à l'auteure :
“ De tous mes romans, Le Planétarium est celui qui a obtenu le plus de succès. À la faveur d’un malentendu naturellement. On y trouve une intrigue, les personnages portent des noms et des prénoms. Le public n’a pas manqué de s’en réjouir. Il n’a pas vu le trompe-l’œil, ou plutôt il a aimé ce qui n’était qu’un trompe-l’œil. Il est tombé dans le piège que le livre lui tendait sans le vouloir. ”
(N.S., Entretien avec Lucette Finas, article cité, 1979, p. 398).
Des carcans de la haute bourgeoisie 6 étoiles

La haute société, composée de la haute bourgeoisie et d l'aristocratie, s'englue dans des codes comportements sclérosant qui multiplient quiproquos et déceptions, les ambitions y étant contrebalancées par la courte-vue du statut social et des manières à adopter. Ce roman assez long illustre cette réalité en grossissant le trait, s'avère parfois assez drôle si la forte insistance ne devenait pas lassante, à la longue, de manière insidieusement sectaire, mais l'idée de fond reste vraie et le propos assez intéressant.

Veneziano - Paris - 46 ans - 31 mai 2019


A mourir d'ennui ! 2 étoiles

Quand on s'est précipité, comme moi, sur "Le Monde" pour lire la quatrième de couverture où figurait le billet d'humeur de Claude Sarraute, on se dit que ce n'est pas possible qu'elle ait acquis cette verve, cette malice, cette facétie, ces pointes d'ironie, ces traits d'humour et ses coups de gueule en lisant les ouvrages écrits par sa mère !

Quelle galère de lire "Le planétarium" en résistant pendant un nombre de toujous certain à l'envie de l'envoyer balader tant c'est ennuyeux et sans intérêt !

Quand j'ai fermé ce bouquin, je ne savais même plus de quoi il parlait, l'ai-je jamais su ?

Il ne faut pas toujours écouter ses parents et parfois faire confiance à sa propre intuition !

Débézed - Besançon - 77 ans - 4 avril 2008