Reverberator
de Henry James

critiqué par THYSBE, le 1 mars 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Celle par qui le scandale arrive !
Mr Flack, journaliste Américain séjournant à Paris, visite régulièrement Délia et Francie Dosson à leur hôtel parisien ou elles logent en compagnie de leur père. Il a fait leur connaissance lors de la traversée de l’atlantique ou tout comme lui, ils sont venus s’installer dans la capitale Française. Mr Flack attiré par le charme de Francie, guide les deux sœurs dans les quartiers et les terrasses de cafés à la mode de la ville.
Lors d’une sortie chez un peintre en vogue, Francie est courtisée par Gaston Probert, américain d’origine : c’est le coup de foudre.
Les Probert ont des alliances avec l’aristocratie Française, ils ne fréquentent pas le milieu Américainde la capitale. Gaston, dépendant, tant financièrement qu’intellectuellement de son père et de ses deux soeurs et leurs maris, cherchera les moyens de faire accepter celle qu’il a décidé de faire sa femme. C’est pour ainsi dire chose faite, quand, pendant son absence pour affaires aux Etats-Unis, Francie commet l’irréparable. Le mariage est alors bien compromis.
Réverbératore est le journal par qui le scandale arrive.
Henri James reprend ses études de mœurs à travers deux familles américaines, dont une est déjà bien implantée en France. Les préjugés seront encore à l’origine d’antagonisme. Tout comme Daisy Miller dans la nouvelle éponyme de Henri James, Francie par son manque de convenance, déplaira à cette aristocratie.
L’auteur décrit aussi les manœuvres journalistiques malhonnêtes ou la naïveté et l’amitié sont exploitées à des fins professionnels. C’est la naissance de la presse people avec toutes ces conséquences. L’honneur est bafoué.
L’importance des liens familiaux est, tout comme les convenances, un mur infranchissable.
Une tragédie cornélienne livrée sous la plume de Henri James, qui laissera le lecteur dans le doute jusque dans la dernière ligne.