Maman last call
de Nathalie Petrowski

critiqué par Libris québécis, le 25 février 2005
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
La Maternité de la star de 30 ans
Une star trentenaire peut-elle avoir un enfant sans risquer de mettre en péril son emploi ou son statut de vedette? Il faut dire que l'auteur de ce roman est aussi une vedette du monde journalistique qui, comme Denise Bombardier, a son franc-parler. Un jour, elle s'est posé la question de la maternité comme d'ailleurs sa consœur. On connaît leur réponse puisque toutes deux sont des mères très actives au sein du personnel des médias.

Comme écrivain, Nathalie Petrowski a une plume flamboyante à l'image de son caractère. Pour partager le dilemme que son état de femme lui a imposé, elle a écrit un roman charmant intitulé Maman last call. La trentaine finissante sonne le dernier appel pour celles qui veulent devenir maman. La question impérieuse est insidieuse surtout quand on a défendu l'avortement dans moult chroniques. Et l'on peut s'imaginer l'angoisse de l'héroïne qui a conçu un enfant avec son homme lors d'une nuit hystérique que l'alcool a rayée de son souvenir. Oh, surprise! Un don de la vie pour compenser un manque de condoms. Et c'est toujours la femme qui est prise pour recevoir le cadeau, surtout aujourd'hui, quand le consensus occidental veut qu'elle soit maîtresse absolue de son corps. Nathalie Petrowski fait le tour complet de la question avec une plume incisive et alerte. Elle termine son roman par une lettre qu’elle adresse à Oriana Fallaci, auteur italien de Lettre à un enfant jamais né, pour lui dire que, selon son expérience, il est faux que la maternité détruise une carrière. Il faut lui donner raison si l’on se fie à la vie professionnelle qu’elle mène. Et Maman last call est intéressant aussi pour les lecteurs qui ne sont pas familiers avec l'univers des communications où travaillent les protagonistes. C'est un monde de vlimeux qui se bitchent pour se promouvoir aux dépens des autres.

On vient de tourner un film inspiré de cette oeuvre. Le jeune réalisateur manque vraiment d'expérience derrière la caméra pour en faire ressortir toute la fraîcheur et toute l’ingénuité.