Les degrés-de-poule
de Corinne Jaquet

critiqué par Tophiv, le 23 février 2005
(Reignier (Fr) - 48 ans)


La note:  étoiles
Polar suisse
Les degrés-de-poule est le sixième roman de Corine Jaquet. Tous sont des polars dont l'action se déroule dans la ville de Genève. Tous ont des titres faisant référence à des quartiers genevois.

Aimant les polars, habitant juste à côté de Genève, je me voyais dans l'obligation de découvrir cet auteur. Le livre a été écrit à Veyrier, petite localité où je passe deux fois par jour …

L'intrigue est assez classique et n'apporte pas une histoire follement originale : en gros, il s'agit de meurtres en série autour du milieu judiciaire genevois.

Le style reste assez neutre, pas de violence, peu de suspens (le lecteur connaît rapidement les dessous de l’affaire et observe sa résolution par la police), des personnages récurrents, leur vie, leurs problèmes … Bref, C.Jaquet lorgne plus du côté de Mankell que du côté d’Ellroy ou autre Connelly. Malheureusement l’ambiance genevoise est moins bien rendu ou tout simplement moins intéressante que celle de la Scanie de Mankell. Les habitués de la ville Suisse relèveront les petites piques envoyées indirectement au quotidien lausannois « Le Matin » et pourront s’amuser à reconnaître le nom des localités alentours mais à part ça, pas grand chose… Rien sur ce qui pourrait faire le charme, le mystère, le caractère de Genève.

L’auteur n’apporte pas non plus une atmosphère personnelle originale comme peut le faire quelqu’un comme Fred Vargas

Les personnages restent effleurés, un peu lisses, ne prennent pas suffisamment corps et les à-côtés qui font pour moi la valeur des romans policiers sont très peu développés. Par exemple, chez Mankell, des considérations sociologiques …

Bref, au final, c’est tout juste distrayant, ça se lit vite mais on est loin d’un Mankell suisse !