Marek Halter offre une "série" de livres liés aux personnages féminins bibliques. Littérairement, c'est superbe, historiquement aisé -la bible fait la part belle aux hommes, donc on peut fantasmer les femmes !
Et pour moi, c'est du fantasme !
Je suis gênée par cette approche de Marek Halter dans l'ensemble de sa série "La bible au féminin" que je découvre.
Elle sont toutes belles -incroyablement belles- intelligentes, quelle que soit leur possibilité d'accès à la culture, rebelles sous des dehors résignés et une histoire personnelle pré-établie.
Je n'aurais lu qu'un seul ouvrage, j'aimerais... J'en ai lu plusieurs et me sens mal à l'aise, l'impression d'une "méthode" gagnante !
Peut-être que je me trompe complètement.
Sarah est passionnée, hors norme, une belle personne. Mais j'ai du mal à suivre.
L'écriture est belle, le phrasé magnifique !
Pourquoi ce sentiment diffus de non- adhésion ?

DE GOUGE - Nantes - 67 ans - 30 août 2015

Marek Halter habille la genèse d'un roman, parfois à la limite-même de la romance. L'écrivain revisite la figure biblique de Saraï (Sarah) et met en avant ce personnage féminin plus que son époux, le prophète Abram (Abraham).

L'histoire est globalement fidèle à l'Ancien Testament - mises à part quelques simplifications au niveau du récit, notamment pour le passage avec Pharaon qui est un mélange de deux épisodes bibliques distincts. Les âges de Saraï et Abram ne sont jamais précisés, et ils sont décrits plus jeunes qu'ils ne le sont dans la Bible. "Abram avait 86 ans quand Hagar lui donna Ismaël"... "la vie de Sarah dura 127 ans"... Mais point besoin d'exiger d'exactitude d'un roman qui se présente comme tel.

Fidélité, sacrifices conjugaux, procréation, stérilité, jalousie, beauté, vieillesse... L'auteur aborde des thèmes sacrément humains et crée une Saraï résolument imparfaite, têtue, orgueilleuse, rebelle et passionnée, qui, peu à peu, mûrit et gagne en sagesse.

Tout le récit est agrémenté de descriptions et de détails sensuo-sexuels, qui lui donnent des airs de romance et en deviennent parfois exaspérants. Une plus grande richesse sur le mode de vie de l'époque et sur des références culturelles aurait certainement amélioré la qualité de ce bouquin.

Reste en fond de tableau l'affirmation de la foi en Dieu. La réflexion autour de ce thème est assez ténue. Mais cela reste conforme à la ligne honorable de ce triptyque : mettre sur le devant de la scène les humains - en l'occurrence les femmes !

Magdalili - Bordeaux - 39 ans - 15 août 2006

J'ai beaucoup aimé ce roman, ainsi que les 2 autres qui l'ont suivi.
Une autre vue de l'histoire biblique, où les femmes sont peu représentatives.

Lagoon - - 57 ans - 7 avril 2006