Daisy printemps 69
de Arnaud Guillon

critiqué par Clarabel, le 24 janvier 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
A moitié convaincue
Coup d'essai d'Arnaud Guillon (qui a ensuite démontré la large capacité de son talent), "Daisy, printemps 69" n'est pas un roman léger ni à l'eau-de-rose. Daisy est une jeune anglaise de vingt ans, actrice débutante, qui rencontre dans une librairie le narrateur, Michel, écrivain d'un premier roman "Fin d'été". La coincidence d'avoir acheté ce livre rapproche les deux personnages, Michel va suivre Daisy, être fasciné par ses oreilles puis va l'aborder, prendre un verre et la suivre chez un ami photographe, Andrew. Dans les pages qui vont suivre, l'attachement de Michel pour la jeune femme deviendra une question métaphysique. Fasciné, scotché, attaché mais floué, il va parcourir Paris avec elle... Et un jour, lors d'un détour par la rue du Cherche-Midi, Michel et Daisy vont faire basculer leur destin.

Assez amer et désolé, le premier roman d'Arnaud Guillon a plutôt le goût d'un bouillon rance. Un style plombant, une histoire tristounette, c'est loin d'être le meilleur de cet auteur. Malgré le décor printanier de "Daisy, printemps 69", ça ressemble plus au poème de Verlaine : "Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone. Tout suffocant et blême quand sonne l'heure je me souviens des jours anciens et je pleure. Et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte deça delà pareille à la feuille morte." - ça résume tout !