Marcoleptique, des cartes pour se perdre
de Christine Puis-Nicot

critiqué par CHALOT, le 16 septembre 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
des cartes de géographie époustouflantes
Des cartes pour se perdre

Ces cartes étonnantes nous ouvrent sur le rêve en nous entraînant sur le chemin de l’histoire et d’une géographie imagée.
Comme l’auteur-dessinateur-illustrateur et illusionniste nous l’explique dans ses commentaires, il en arrive même à taquiner les croyances « sans jamais insulter qui que ce soit ».
Il prend une carte, ancienne et il la transforme en un délire et en un souffle créatif.
Il n’y a rien de méchant, mais rien n’est innocent comme cette Asie physique avec la tête d’un personnage, un titan certainement qui a son crâne et ses yeux en Russie et regarde le reste du monde qu’il semble contrôler.
Les combats d’hier, chargés d’histoire et d’aujourd’hui sont présents comme sur cette carte imagée où sont face à face deux êtres opposés à forme humaine, coloriés, l’un figurant la Grèce et l’autre la Turquie.
Il « dessine l’amour et la mort, l’humain et l’animal ».
A 90 %, ces images sont tapies dans les cartes. »
L’histoire de cet artiste commence au collège dans un collège, à la fin des années 80 :
C’est un écolier dissipé qui, perdu dans une institution scolaire pas faite pour lui va rencontrer un professeur d’art plastique devenant un tuteur de résilience.
L’élève qui va devenir un maître comprend enfin qu’il possède des capacités inexplorées à développer.
Avec des mises en scène extraordinaires, il devient un artiste original.
Il installe un dialogue entre l’artiste et des cartes sorties du grenier pour s’ouvrir sur un monde merveilleux ou égayer le nôtre en lui donnant des couleurs et des perspectives.
Le lecteur de ce livre n’est pas un simple spectateur, il devient l’acteur de ses propres rêves.

Jean-François Chalot