Georges Lebanc
de Claude Ponti

critiqué par Sibylline, le 12 janvier 2005
(Normandie - 73 ans)


La note:  étoiles
Pour les enfants et les poètes
J’ai adoré « Ma vallée » du même Claude Ponti et j’aime aussi énormément ce « Georges Lebanc ».
On me dit que ce sont des livres pour enfants… Tant pis, je les ai lus quand même et je me suis régalée.
Claude Ponti est un poète et un grand dessinateur. Son imaginaire regorge de personnages-objets-animaux qui, venus de nulle part, nous sont pourtant étrangement familiers et agréables.
Ainsi, ce Georges Lebanc, c’est un banc de jardin public, qui nous raconte, au fil des heures de la journée, ce qu’il voit autour de lui et ce n’est pas ce à quoi on aurait pu s’attendre. Il nous apprend par la même occasion à regarder autrement autour de nous. Mais aussi, Georges est quelqu’un qui sait trouver les mots. Il sait nous dire, comme il faut ce qu’il voit. Nous l’écoutons, nous regardons, les dessins grand format, et nous partageons un moment totalement sa vision du monde.
Nous comprenons que Claude Ponti ne publie pas des plaquettes d’aspect rébarbatif à public restreint, qu’il fait plutôt de grands dessins colorés que l'on dit "pour enfants", mais que c’est tout de même un poète. Je cite :
« A 11h15, l’écorce des arbres disparaît. Les arbres s’ouvrent comme des portes. Dedans, on voit le bleu de l’Océan de la Mère des Histoires. L’eau de cet Océan est faite de toutes les histoires du monde. Toutes. Celles qui ont été mille fois racontées, celles que presque personne ne connaît, celles qui ont été oubliées, celles que l’on n’a pas encore racontées et celles qui n’ont pas encore été inventées. »
Cet Océan là fait rêver les petits comme les grands, et tout ira bien tant que nous nous y baignerons souvent