Bach, dernière fugue
de Armand Farrachi

critiqué par Sahkti, le 11 janvier 2005
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Où se cache Bach?
Je me sens vraiment très partagée en refermant ce livre, indécise, naviguant entre déception et plaisir.
Est-ce parce que j'avais placé beaucoup d'envie dans la lecture d'un texte consacré à Bach?
Farrachi privilégie un angle de vue quelque peu différent de la norme habituelle en matière d'écriture musicale. Il a voulu rendre Bach humain, profondément humain. Ce qui en soit n'est pas un problème. Bach était un homme. Musicien et homme. Lequel des deux cependant a pris le pas sur l'autre? Le musicien certainement, or c'est le chemin inverse qu'a emprunté Farrachi. Non sans efforts, il faut le reconnaître. Bach le génie, Bach le râleur, Bach le perfectionniste, Bach le créateur... tout y est, entre et dans les lignes. On suit la vie d'un homme, on le découvre, on le prendrait presque pour n'importe quel personnage de roman. Oui, mais ce n'est pas n'importe qui... c'est Bach! C'est là que ça coince un peu chez moi et j'ai du mal à savoir si c'est l'écriture de Farrachi qui est prise en défaut ou mon idéalisation du musicien auquel je voue le plus grand respect, et plus encore.

Au final, après une centaine de pages, je dois avouer que je n'ai pas accroché. Impossible pour moi de me plonger dans l'âme du personnage créé par Armand Farrachi. J'arrive tout de même à dissocier "l'idole" de l'homme, mais il y a une légèreté du propos sous la plume de Farrachi qui me dérange un peu.
Une seconde lecture, à tête reposée, s'impose sans aucun doute!