Il n'a jamais été trop tard
de Lola Lafon

critiqué par CHALOT, le 24 juillet 2025
(Vaux le Pénil - 77 ans)


La note:  étoiles
Le sens de la vie
L’auteure comme beaucoup d’autres s’inquiète de l’avenir.
Elle nous dépeint la situation actuelle, le comportement de chacun, du sien mais aussi des autres et porte un jugement sans faiblesse sur l’égoïsme de certains, sur la passivité et aussi sur les questions essentielles qui sont trop souvent niées.
C’est de la philosophie accessible à tout public, le tout dans le cadre d’un éphéméride annuel original sur l’année 2024.
Elle ne fait pas de cadeau au président de la République qui décide seul ni à ceux qui le suivent et à – c’est elle qui l’écrit – « cette haine gagnée alternativement par la droite de la droite et par la gauche de la gauche ».
On peut bien l’entendre, bien le comprendre mais interroger l’écrivaine : à qui peut-on faire confiance ?
Plusieurs fois et avec justesse, sans faux semblant, elle revient sur la situation des femmes, sur la maltraitance, le viol mais aussi celui non reconnu par tous, celui « légal » dans le cadre du mariage.
La guerre, celle qui est loin ou à notre porte donne lieu, comme elle l’écrit à de tristes certitudes défendues par deux mots : « oui mais » :
On admettra qu’il y a eu des viols de masse le 7 octobre, oui mais.
On admettra qu’il y a massacre de civils à Gaza, oui mais.
On conviendra qu’il est terrible d’être otages, oui mais.
D’aucuns diront qu’elle est utopiste, peut être , il n’est pas trop tard pour en venir à l’éthique et de comprendre que ce sont des civils, hommes, femmes et enfants qui sont sacrifiés au mépris du respect des droits de l’Homme.

Jean-François Chalot