Charles Quint
de Pierre Chaunu, Michèle Escamilla

critiqué par Jules, le 8 janvier 2005
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un empereur qui a compté
Charles Quint est né à Gand en 1500, soit huit années après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Son père, Philippe le Beau, était archiduc d’Autriche et sa mère, dite Jeanne la Folle, reine de Castille. Il ne sera pas élevé avec ses parents, mais par une tante aux Pays-Bas. Il reçoit le gouvernement de ces territoires à l’âge de 15 ans.

A la mort de sa mère et de Ferdinand le Catholique il hérite de l’Espagne et deviendra empereur du Saint Empire Germanique en 1519. Naples et la Sicile lui appartiennent également ainsi que d’énormes territoires en Amérique.

Voilà qui est vraiment énorme pour un seul homme et très dispersé. Aux Pays-Bas il devra faire face à des révoltes, en Germanie il devra affronter la montée de la Réforme, en Italie il se heurtera au Pape et ses troupes se livreront au sac de Rome.

Son pire ennemi sera François Ier qui ne cessera d’avoir des visées sur de nombreux territoires en Italie. Cette époque compte trois rois très importants et à la personnalité solide : lui-même, François Ier et Henri VIII en Angleterre. Chacun des trois tentera de jouer des deux autres au mieux de ses intérêts personnels.

Charles Quint, comme l’empereur Hadrien bien avant lui, ne cessera de parcourir ses territoires pour tenter de maintenir une certaine cohésion à cet ensemble si mélangé. Cela se fera avec d’énormes fatigues, surtout pour un homme à la santé relativement fragile.

Aux problèmes déjà évoqués ci-dessus il faut encore ajouter ses nombreuses guerres contre l’empire ottoman qui se montre menaçant.

Epuisé, il abdique et laisse le pouvoir à son fils Philippe II en 1556 pour terminer sa vie au couvent de Yuste en Espagne.

Ce livre nous donne un portrait très complet de l’homme, ainsi que des multiples problèmes qu’il aura été amené à affronter durant son règne. Comme toujours, rien n’est vraiment réglé et son fils, après lui, ne manquera pas de soucis.

Le tout est bien écrit et se lit avec plaisir pour qui aime l’histoire.