Comment un 4e de couverture peut induire le lecteur en erreur... Non pas parce qu'il affirme que ce roman est le meilleur de Renate Dorrestein, tout cela étant très subjectif, mais parce qu'il présente une vision quelque peu faussée du contenu de l'ouvrage. Le résumé met l'accent sur l'inceste et laisse à penser que Chris a volontairement poussé son frère dans le vide en repoussant un énième assaut de sa part. Ce qui est tout de même erroné, une simple lecture suffit à s'en rendre compte! De plus, l'inceste n'est pas vraiment au centre des débats, on dirait même que l'auteur s'est soigneusement arrangée pour contourner le problème.
Si je retire les superbes descriptions de l'Ecosse et des îles, subtilement évoquées par l'auteur avec tendresse et admiration, il reste peu de choses dans cet ouvrage. Une fillette insupportable et jamais attachante, son petit frère à l'air un peu débile, une vieille dame proche de la sénilité qui semble ne pas diriger grand-chose dans sa vie et des parents qui ressemblent à des pots de fleur déposés là pour faire joli. L'histoire est cousue de fil blanc, on devine les événéments avant qu'ils ne se produisent et à part quelques passages tendres de jeux entre enfants, il ne se passe pas grand-chose et la fin me laisse une impression de queue de poisson mal ficelée.
Je reste sur ma faim, j'ai lu un truc léger et sans plus, alors qu'il s'annonçait comme le récit du drame et de la gravité. Dommage.
Sahkti - Genève - 51 ans - 16 mars 2006 |