Ephéméride
de Patrick Modiano

critiqué par Palorel, le 26 décembre 2004
( - 43 ans)


La note:  étoiles
Tout Modiano en 40 pages
"Pas beaucoup de promeneurs, hier, rue Gay-Lussac. Je crois même que j'étais le seul à suivre cette rue légèrement en pente dont la trouée se perd vers je ne sais plus quel horizon". L'incipit ne laisse aucun doute: c'est bien du Modiano! Dès les premières lignes, le "Modiano cantabile" se fait entendre.
Au gré de ces quelques 40 pages, où défilent des images de la jeunesse du romancier, nous retrouvons les thèmes qui lui sont chers: l'absence du père, la lutte contre l'oubli.... Images dont il souligne le côté éphémère: "Aujourd'hui, 26 mai 2001, au début de l'après-midi, je me suis rendu compte que cette mince pellicule de minces événements pouvait se déchirer et se diluer d'un instant à l'autre.".
Cette '"mince pellicule" (d'ailleurs le livre ne doit pas dépasser les 5 mm d'épaisseur), constitue en tous cas un sésame idéal pour entrer dans l'oeuvre de Modiano.