Saveurs d’humains : Une chronique familiale improbable…
de Michel Bourdon

critiqué par Zoom, le 3 février 2024
(Bruxelles - 70 ans)


La note:  étoiles
des humains plus qu'humains?
Voici un premier roman qui m’a impressionnée, par son originalité, les réflexions qu’il transmet et qui ne laissent pas indifférent.
Il s’agit d’une chronique familiale, en cinq époques, de 2008 à 2098, par les voix ou les écrits de trois narrateurs successifs, qui vagabonde des Ardennes au grand nord canadien .
Ce n’est pas n’importe quelle famille, on ne le comprend que petit à petit, certains de ses membres ayant des qualités qu’un humain normal n’a pas, ou n’a plus, telle que l’ouïe, l’odorat, la force, l’endurance…
Chasseurs hors pair, ils ont de quoi surprendre.
Mais d'où leur viennent ces improbables prouesses? ces comportements étranges?
Les incohérences, vices, préjugés, dérèglements de notre société consumériste n’y sont pas épargnés.
Une autre humanité serait-elle possible… ? »

Semblant flirter d’abord avec les codes de la littérature fantastique, le récit s’ancre ensuite dans la rationalité fictionnelle d’explications scientifiques. Puis s’égare parfois dans la critique sociétale ou des réflexions philosophiques, en suivant le parcours éclectique du premier narrateur. Personnage aux comportements transgressifs, énigmatique à plus d’un titre, puisque pour nous il restera anonyme, jusqu’à sa mort dans un futur encore proche.
L’histoire se poursuivra par un épisode qui, hormis par l’anticipation temporelle, pourrait s’inscrire dans la banalité des possibles du quotidien. Pour rebondir ensuite, renouant avec ses prémices originelles, vers un final qu’on pourrait qualifier « d’heureux », bien que quelque peu dystopique.
Dystopique du point de vue de notre espèce, s’entend…