Edward Hopper
de Gail Levin

critiqué par Septularisen, le 1 février 2024
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
LE REPRÉSENTANT LE PLUS IMPORTANT DU RÉALISME AMÉRICAIN AU XXe SIÈCLE.
Voici donc la première monographie en langue française – parue en 1985 -, consacrée au peintre américain Edward HOPPER (1882 – 1967). On la doit à Mme. Gail LEVIN [(*1948), Professeur d'histoire de l'art, ancien curateur de la collection HOPPER auprès du Whitney Museum Of American Art (New York)], dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler sur CL (1).

L’autrice nous raconte la vie d’Edward HOPPER, de façon linéaire, de sa naissance dans la petite ville de Nyack au bord de l’Hudson, à sa mort dans son atelier à New York. C’est écrit dans une langue facile à lire, accessible à tous, en mettant en parallèle la vie avec les œuvres de l’artiste. P. ex. Tous les étés, HOPPER et sa femme fuient la canicule et la foule de New York pour aller à la campagne, à Cape Cod… On retrouvera donc dans le livre les reproductions des tableaux peints par HOPPER à l’occasion de ces vacances…

Il y a aussi une très belle analyse du style et des thèmes chers au peintre américain, la solitude, la mélancolie, l’architecture, les paysages ruraux et les paysages urbains, l’amour, la mort, la société américaine… C’est toutefois avant tout un livre qui fait une grande part au visuel et qui intéressera sans doute beaucoup ceux qui découvrent le peintre. On découvrira en effet en plus des reproductions des peintures (dont certaines très connues...), des aquarelles, des gravures, eaux-fortes, dessins à la mine au carbone et même les dessins préparatoires de certains tableaux, au crayon sur papier. Ces derniers sont très intéressants, en ce sens qu’ils permettent de suivre le cheminement et l’évolution de la pensée du peintre, entre la première idée, le "premier jet", et le résultat final!..

Il m’est bien sûr impossible de citer les soixante et onze œuvres reproduites dans ce livre, dans une si courte recension. On y retrouve les deux seuls tableaux (à ma connaissance…) d’Edward HOPPER, visibles dans des collections publiques en Europe, à savoir :

«Chambre d’Hôtel» (1931), [(«Hotel Room» : https://fr.wikipedia.org/wiki/…], qui est la couverture de ce livre. Et «Jeune fille à la machine à coudre» (1921), («Girl at Sewing Machine» : https://fr.wikipedia.org/wiki/…).
Ces deux tableaux se trouvent au musée Thyssen-Bornemisza à Madrid. (2).

On y retrouvera aussi, entre autres des reproductions de:

«Maison près de la voie ferrée» (1925), («House by the Railroad» : https://fr.wikipedia.org/wiki/…). Le tableau dont Alfred HITCHCOCK (1899 – 1980) dit s’être inspiré pour la représentation de sa maison dans le film «Psychose» (1960).
«Tôt un dimanche matin» (1930), («Early Sunday Morning» : https://fr.wikipedia.org/wiki/…)
«Une chambre à New York» (1932), (Room in New York : https://fr.wikipedia.org/wiki/…)
«Cinéma à New York» (1939), («New York Movie» : https://fr.wikipedia.org/wiki/New_York_Movie). La femme que vous voyez debout à droite n’est autre que… Jo, la femme d’Edward HOPPER…
«Station-service» (1940), («Gas» : https://fr.wikipedia.org/wiki/Essence_(Hopper)).
«Bureau la nuit» (1940), («Office at Night : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_de_nuit).

Et bien sûr le tableau le plus connu du peintre américain et qui a «établi» sa légende : «Oiseaux de nuit» (1942) («Nighthawks» en V.O. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nighthawks).

Que dire de plus? L’ouvrage offre au lecteur l'occasion d'admirer des tableaux rarement vus, puisqu’en plus des tableaux provenant du legs de Mme. Josephine «Jo» VERSTILLE NIVISON (1883 - 1968) (3), la veuve de HOPPER, au Whitney Museum Of American Art (New York) (4) et aussi ceux qui sont au MOMA de New York (5). Mais aussi et surtout de nombreux tableaux provenant de collections privées européennes et américaines. Que demander de plus?

Est-ce que je recommande la lecture de cet ouvrage? Oui, en premier lieu à tous les admirateurs (comme moi…) du grand peintre américain, en particulier à ceux qui veulent découvrir son œuvre… Alors, ne boudons pas notre plaisir!

(1). : Cf. ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/68243
(2). : Cf. ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/…
(3). : Cf. Ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Josephine_Hopper
(4). : Cf. ici sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/…
(5). : Cf. ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/17537

P.S. : Il existe plusieurs éditions différentes de ce livre, ma recension concerne celle de 1985, il est donc possible que des différences existent avec les éditions publiées postérieurement.