La Cité des sortilèges
de Suyin Han

critiqué par Sundernono, le 20 novembre 2023
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Une aventure hors du commun
Quatrième de couverture : « Leur père fabrique des automates, leur mère est, dit-on, une sorcière. Béa et Colin sont jumeaux, liés l'un à l'autre par un étrange et indestructible amour. Nous sommes en 1752, non loin de Lausanne.
De tragiques événements les obligent à se réfugier à Genève, chez un banquier juif. C'est là qu'ils font la connaissance d'Abdul Reza, riche prince musulman qui les emmène en Chine où Colin peut perfectionner cet art des automates qu'il tient de son père.
Quant à sa sœur Béa qui a hérité, elle, des dons mystérieux de sa mère, sa beauté fait des ravages. Forcés une nouvelle fois de fuir, Colin et Béa se retrouvent à Ayuthia, ancienne capitale du Siam.
C'est dans cette ville légendaire aux temples couverts d'or, où le roi vit entouré de ses sept cents concubines, et qui est menacée pourtant par les envahisseurs venus de Birmanie, que Colin et Béa vont connaître l'amour, la haine, la violence : un destin hors série. »

J'ai aimé cette plongée au sein de l'Empire Chinois et du royaume Thaïlandais du XVIIIè siècle, notamment la découverte d’Ayuthia, magnifiquement décrite, cité des charmes et des sortilèges, malheureusement décimée par la guerre avec les Birmans et dont la beauté est à jamais perdue.
Le récit mêlant fiction et réalité démarre lentement, avec des faux-airs de Sous le soleil de Satan, notamment dans le ton et l'atmosphère. S’ensuivent de nombreuses péripéties nous plongeant au cœur d'une histoire prenante mêlant psychisme et histoire. Han Suyin nous transporte au gré des pérégrinations de nos personnages principaux dont les destins riches et tourmentés nous feront passer par de nombreux lieux aussi divers qu’intéressants.
Cela faisait un moment qu’un roman n’avait pas autant fait travailler mon imagination et force m’est de constater que j’ai grandement apprécié cette lecture.

Une très agréable surprise.