Céder n'est pas consentir: Une approche clinique et politique du consentement
de Clotilde Leguil

critiqué par Colen8, le 12 novembre 2023
( - 82 ans)


La note:  étoiles
De la difficulté à en parler
Il s’agit de faire comprendre ici où est la frontière, de lever l’ambiguïté pesant sur ces deux termes d’une relation : céder pour l’un, consentir pour l’autre. Selon les circonstances leur différence sémantique est on ne peut plus ténue : céder sur, céder à, laisser faire, se laisser faire n’ont pas le même sens. Même si la relation amoureuse et sexuelle y est centrale, consentir n’est pas un acquiescement quand il est vécu comme une contrainte physique, morale ou autre.
Dans la continuité des réseaux sociaux et de récits autobiographiques récents(1) une psychanalyste explore les ambiguïtés d’un tel aphorisme en référence à Lacan et Freud. Trop souvent pris pour synonymes ceux-ci ne doivent surtout pas servir à masquer des violences physiques ou psychologiques subies, encore moins leurs conséquences ravageuses analogues à celles d’autres traumatismes. L’intimité violée bloque la parole rendant le récit indicible dans la durée.
(1) #MeToo, Le consentement de Vanessa Springora, La Familia Grande de Camille Kouchner…