Nous revoici avec le Commandant Adam Dalgliesh, héros récurrent de P.D. James. Il s’agit d’ailleurs d’une étape importante dans l’histoire de Dalgliesh puisqu’en contrepoint de l’enquête menée, il y a l’enjeu vital de sa relation avec Emma, la femme qu’il aime. Pas facile d’aimer quand on est enquêteur, c’est une parenthèse !
Comme dans nombre de polars, et notamment ceux de P.D. James, il y a eu meurtre, au Musée Depayne, à Londres, un petit Musée consacré à l’entre-deux-guerres. Mais à la différence de nombre de polars, l’enquête n’est pas le but en soi du bouquin. Ou du moins n’en donne pas l’impression. Lire un polar de P.D. James, c’est avoir l’impression de faire la connaissance des protagonistes, de les cerner dans leur psychologie la plus intime, participer aux états d’âme de Dalgliesh et Kate, son assistante … Tout ceci à un rythme faussement indolent, en tout cas pas trépidant. Londres, la Tamise, des vieilles dames, des petites gens, des Lords, … Bien attachante cette salle des meurtres !
« La salle des Meurtres était une grande pièce, d’au moins neuf mètres de long, bien éclairée par trois lustres. Pourtant, Dalgliesh éprouva sur-le-champ une impression d’obscurité oppressante, malgré deux fenêtres donnant à l’est et une au sud. A droite de la cheminée richement ornée, une deuxième porte, ordinaire, était percée dans la paroi. Elle était de toute évidence fermée en permanence car il n’y avait ni bouton ni clenche à l’extérieur. »
On l’aura compris, P.D. James a le sens du détail et un style descriptif affûté !
Tistou - - 68 ans - 6 décembre 2006 |