Intégrale Benoît Brisefer - Tome 4
de Thierry Culliford (Scénario), Dugomier (Scénario), Pascal Garray (Dessin)

critiqué par Bookivore, le 9 octobre 2023
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Retour tardif
Peyo est mort en 1992, il avait la soixantaine, un âge relativement jeune. Le créateur des Schtroumpfs laissera son équipe reprendre le flambeau sur ses différentes séries ("Johan & Pirlouit" reprendra un an plus tard environ), et "Benoît Brisefer" ne fera pas exception : en 1993 paraîtra le 8ème tome de la série, le premier depuis la mort de Peyo, le premier, aussi, depuis "Le Fétiche" en 1978. 15 ans entre deux albums !
Ce tome 4 de l'intégrale comprend quatre albums (le plus généreux des 5 volumes de l'intégrale) parus entre 1993 et 1999, scénarisés notamment par Thierry Culliford, qui n'est autre que le fils de Peyo, et dessinés par Pascal Garray, lequel est hélas mort en 2017, et d'ailleurs, l'ensemble des cinq volumes de l'intégrale lui sont, tous, dédiés.
Les albums ici présents, publiés un tous les deux ans, s'appellent "Hold-up sur pellicule", "L'Île de la désunion", "La Route du sud" et "Le Secret d'Eglantine". Autant le dire, aucun de ces albums n'arrive à la cheville des cinq merveilles que sont les cinq premiers opus de la série, mais si on met de côté un "L'Île de la désunion" un peu bof (une sorte de copie ratée du "Dictateur et le Champignon" de "Spirou & Fantasio", quelque part), ils tiennent, franchement, très bien la rampe. Le premier fait revenir le personnage de Madame Adolphine et de son alter-ego robotisé grâce à un scénario qui nous emmène dans le monde du cinéma ; dans "La Route du sud", on est sur une histoire de rallye automobile digne de "Michel Vaillant" en version "gros nez" et humoristique. La dernière histoire, le dernier album (le 11ème en tout), est très pépère, il se passe dans une colonie de vacances, il n'y à pas de méchants, juste l'histoire d'une petite fille dotée du même pouvoir (une super force) que Benoît, lequel est, de fait, fortement intrigué...
Ces quatre albums ne volent pas avec les aigles, mais sont tout de même très appréciables. J'avoue que je m'attendais à pire, bien pire, mais si on compare avec les quatre albums de "Johan & Pirlouit" faits à la même époque et après le décès de Peyo, c'est nettement meilleur.
Il reste que, malheureusement, les albums qui seront abordés dans le prochain (et ultime) volume d'intégrale (critique bientôt) ne seront pas, eux, aussi intéressants...