Le Póntos
de Marcelin Pleynet

critiqué par JPGP, le 8 août 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Marcelin Pleynet et la "critique" de la poésie
Póntos s'inscrit dans l'ensemble de "Stanze" dont les premiers Chants ont paru en 1973. Mêlant la métaphysique à une subjectivité spécifique qui refuse le biographique ce texte exigeant se veut anti-lyrisme mais pas seulement. Il se déploie par delà la "Haine de La poésie" de Bataille mais aussi en écho à "Madame Edwarda", "le Bleu du ciel" et "la Part maudite".

C livre prouve qu’à l’impossible tout poète est tenu sauf s'il se confine dans l’ennui et la stérile vanité de l’intelligence commune et de la médiocrité du tout venant. Bref le livre s’impose comme une expérience poétique existentielle.

L'auteur crée un pont entre le monde sensible qui n'est pas qu’un ici-bas quoique changeant, purement apparent et irréel mais aussi celui de la vallée de larmes, ar opposition au monde de félicité éternelle. Face à l’idéalisme de «la belle poésie» et de ses complaisances l'auteur propose un questionnement qui fait jouer les éléments mobiles contre ce qui ferme.

Jean-Paul Gavard-Perret