Louise BRÉVINS (un pseudonyme) est une jeune mère célibataire de 26 ans. Ayant du mal à joindre les deux bouts, vivant dans un minuscule appartement à Paris, - dont elle est d’ailleurs menacée d’expulsion -, dans la plus grande précarité et en grande difficulté financière, elle décide en 2018 de «franchir le pas» et de devenir… «Alma» et de se prostituer…
Son objectif premier : Sortir de la misère, mener à bien ses projets professionnels, et surtout offrir à sa fille Gabrielle (qu’elle a eue a 19 ans) la vie qu’elle mérite. Après avoir rencontré l’amour en la personne de Florent (un ancien client à qui elle ne cache rien), elle décide de ne plus pratiquer que comme «masseuse naturiste et sensuelle avec finition» (exotique n’est-ce pas?), qui monnaie ses charmes pour 120 € l’heure. Le tout en fixant bien les limites qu’elle ne veut pas franchir, et que ses clients ne doivent plus franchir…
C’est donc son vécu, pendant quatre années, de 2018 à 2022, à Paris qu’elle va nous raconter ici…
Bien que dire sur ce livre? Cela ressemble à s’y méprendre au livre «Putain» (1) de Melle. Nelly ARCAN (1973 – 2009, de son vrai nom Isabelle FORTIER), donc très franchement, je n’y ai pas découvert grand-chose. C’est l’autobiographie d’une jeune femme ayant exercé le «Plus vieux métier du monde» et qui se raconte… Non sans un lot de méchancetés et une misandrie qui m’a vraiment (mais alors vraiment, eihn…) gâché ma lecture! Je comprends que Mme. BRÉVINS ait un certain «ressentiment» contre les hommes, - dont elle a pourtant bien profité, pour se sortir de la me_de, et bien vivre pendant plusieurs années, comme elle l’avoue elle-même d’ailleurs -, mais de là à les insulter encore et encore à longueur de pages, il y a des limites, eihn…
Que Mme. BRÉVINS n’hésite pas à employer un langage direct, sans filtres et sans langue de bois… Passe encore… Mais que certains passages sont crus, vulgaires et «bêtes et méchants», nom merci je ne suis pas là pour lire cela dans un témoignage qui se veut un tant soit peu «authentique»!
C’est un rabâchage sans fin, en forme «d’inventaire à la PRÉVERT», de toutes les perversions et autres incongruités humaines… Tout y passe : «Les ados, les vieillards, les hommes mariés, les wesh, les riches, les pauvres, les timides, les vulgaires, les tordus »… Mme. BRÉVINS, je m’en fous!..
S’en suivent: Celui qui veut la payer pour coucher avec son chien, celui qui veut un rabais, celui qui veut qu’elle ne prenne pas de douche et qu’elle soit sale et transpirée, celui qui veut l’appeler comme sa fille, celui qui est fétichiste des pieds, celui qui veut qu’elle porte un ciré, et même celle qui propose de lui laisser son esclave sexuel!.. Mme. BRÉVINS, je m’en fous!..
Pire, la voici même qui nous gratifie littéralement d’un «catalogue» des différentes tailles et formes des… «queues»! Oui, oui, vous avez bien lu! Un véritable «tour d’horizon» des différents pénis avec explication détaillée et exhaustive! Celles avec des boutons, les classiques, les petites, les fermes, les musclées, les énormes, les irrégulières, les poilues, les tordues, les lambda... Et même cerise sur le gâteau : «Les queues carrées»! Encore une fois? Mme. BRÉVINS, je m’en fous!..
Que dire de plus? Écrire cette critique, c’est retourner encore et encore le couteau dans la plaie, alors que tout ce que j’ai envie de faire, c’est d’oublier au plus vite cette lecture!
Il faudrait peut-être dire à Mme. BRÉVINS qu’écrire un livre ne fait pas d’elle une écrivaine! Parce que ce livre est... Disons… Une daube! Contrairement à ce que j’ai pu lire un peu partout sur le web, c’est jute très (mais alors très!) mauvais, quoi! C’est insupportable à lire! Avec de la «philosophie de cendrier» saupoudrée un peu partout, et des «conseils» en veux-tu en voilà, dont franchement on ne sait quoi faire?
Que penser quand on lit (p. 26) une phrase avec un argumentaire du style : «Homme ou femme, nous sommes tous la pute de quelqu’un, une fois dans notre vie. Alors entre cirer des pompes ou tailler des pipes, autant que ce soit la solution qui me paierait le mieux...»?
Et enfin, l’avant-dernier chapitre intitulé «Chères collègues…», qui s’adresse à ses anciennes-futures «collègues» prostituées avec son côté moralisateur et démagogique à souhait de celle qui «a tout vu, tout vécu», est même d’une hypocrisie sans pareil! Stop! N’en jetez plus, je n’en peux plus! On va arrêter les frais!
Est-ce que je conseille la lecture de ce livre? Si vous êtes un homme et que vous êtes masochiste… Allez-y! C’est à vos risques et périls! Je vous aurais prévenu! C’est abject de misandrie et sans aucun intérêt. C’est juste du vide empilé sur du vide! A tel point que j'ai de la difficulté à vous dire le nombre de fois où je me suis surpris à me demander combien de pages il me restait à lire, tellement j’avais hâte d’en finir! Heureusement que le livre est court et se lit vite!
Je finis d'ailleurs harassé par la fatigue de la lecture et l’ennui qui va avec… J'ai l'impression de m'être complètement fait avoir sur ce que l'on m'a vendu et d'avoir subi une véritable «coloscopie littéraire»... Désolé, je ne peux pas vous en dire plus, j’ai fait une infection de la rétine en le lisant! Avant de passer à une autre lecture, je vais devoir rester allongé une semaine à lire du Marcel PROUST, afin de me nettoyer un peu la rétine!
(1). : Cf. ici sur CL : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3306
P.S. : En raison des descriptions très explicites, notamment de scènes de sexe, présentes dans ce livre, on évitera de le donner à lire aux plus jeunes. Ce livre est donc destiné à un public adulte et averti.
Septularisen - - - ans - 15 février 2024 |