Un oeil dans la nuit
de Bernard Minier

critiqué par Bookivore, le 3 mai 2023
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
Moteur...Action !
Le nouveau cru de Bernard Minier, qui revient avec son personnage récurrent de Martin Servaz, commandant de la PJ de Toulouse. Dans son précédent roman "Lucia", Minier avait mis de côté, pour la troisième fois (après "Une Putain d'histoire" et "M, le Bord de l'abîme"), son personnage fétiche, et autant le dire, comme à chaque fois (même si ses trois romans "one-shot" sont réussis), Servaz nous manquait.
On le retrouve ici avec son équipe (Samira Cheung, Vincent Espérandieu), pour une enquête qui s'avèrera terriblement douloureuse - je n'en dis pas plus - et qui va se centrer autour du cinéma d'horreur. Des techniciens du cinéma, ayant tous comme point commun d'avoir bossé sur au moins un film du réalisateur Morbus Delacroix (réalisateur de films d'horreur ultra gore), sont assassinés. Parallèlement, une jeune femme, étudiante en cinéma, a la chance de pouvoir rencontrer, chez lui dans la pampa montagneuse, ce réalisateur mythique vivant en reclus depuis des années, retiré du milieu suite à l'échec de son dernier film (jamais sorti car trop dérangeant) et à des rumeurs persistantes sur les conditions de tournage de ses oeuvres...

Minier brosse un thriller efficace, sans doute un de ses meilleurs, et il a apparemment bien bossé le sujet du cinéma de genre, nous offrant en fin de volume une liste d'une centaine de films d'horreur qu'il juge importants et essentiels (parmi eux, les quelques films de Morbus Delacroix, fictifs comme leur réalisateur, assez amusant de les avoir insérés dans la liste !).
Une lecture rapide et mouvementée, qui s'achève sur un cliffhanger donnant envie de lire le prochain roman de l'auteur dont Servaz sera le héros.
A noter le titre du roman, banal et sans lien avec l'intrigue, mais qui fonctionnerait parfaitement en tant que titre d'un film d'horreur, sans doute est-ce la raison pour avoir appelé le roman de la sorte !