Proèmes indiens
de Mathias Lair

critiqué par JPGP, le 29 mars 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Mathias Lair et les étreintes du Bouddha
Grâce à son voyage dans le Mahânari Express, bercé par le rythme de staccato des bogies du train, Mathias Lair se trouve entrainé dans une dérive où se mêlent non sans humour êtres, choses vues et remémorations des croyances anciennes de l'Inde dont il fait revivre, à travers l'évocation entre autres de Védas, des dieux moins pudiques que le nôtre.

Certains ont tenté d'en venir à bout. Récemment encore un évangéliste américain a tenté de convertir les descendants de ceux qui depuis soixante mille ans sont porteurs de croyances qui perdurent. Mais il n'a pas eu le temps "d'importer sa grippe bien / physique ni sa spirituelle vérole".

Reste la folle espérance d'évocations amour qui dépasse les pauvres visions de notre civilisation. Trop longtemps celle-ci ignora le zéro et le vide comme la division première au moment où l'origo" clame le corps dans une alliance de la physique et de la métaphysique.

D'où ses "proèmes", prolégomènes à la divinité de la chair où se trouve la seule voie et la joie toute intérieure là où s'épanouit le sourire du bouddha.

Jean-Paul Gavard-Perret