La mort du petit cheval
de Hervé Bazin

critiqué par Blue, le 2 novembre 2004
( - 35 ans)


La note:  étoiles
de Bazin à Rezeau
Hervé Bazin à travers « vipère au poing » et « la mort du petit cheval », a rendu sa justice.
Ces deux livres forment un réquisitoire contre l’oppression maternelle qu’il a subi.
Il a gagné face à sa mère, non pas en s’opposant à elle comme il le faisait pendant son enfance, mais plutôt en créant son tribunal, à la lecture de « vipère au poing » et de « la mort du petit cheval », on comprend qu’il est devenu avocat et partie adverse . Puis il devient le juge, on peut le voir par la subjectivité de ces deux romans, Jean Rezeau est son double.
Par la suite, il exécute la sentence, il est devenu le bourreau de sa mère.
La résistance que lui a opposée la défense a été inutile, futile.
Bazin était sûr de gagner, toutes ces années d’oppression familiale ont forgé en lui un caractère de vainqueur, et sa mère si forte et si intransigeante soit-elle par le passé a vieilli, s’est affaiblie avec le poids de l’âge.
Jean Rezeau a gagné une indépendance quasi-totale, je dis quasi-totale car il ressemble à sa mère et quoi qu’il arrive, il y aura toujours une part de lui-même qui pensera comme sa mère. La mère et le fils sont liés par un lien invisible éternel, le lien filial : une sorte d’hérédité malgré lui. La mémoire ne s’efface pas, il reste toujours une trace des souffrances et du bien-être aussi en chacun de nous.
Que ce soit Bazin ou Rezeau, ils ne seront malgré eux jamais libres, car on compare toujours sa propre existence avec celle de nos parents.
Une belle suite 7 étoiles

Même si au départ j'ai eu un peu de mal à bien entrer dans ce livre, je l'ai ensuite lu avec plaisir. Monsieur Bazin est un auteur indémodable et ses personnages sont attachants.

Lalie2548 - - 39 ans - 4 mai 2010


La suite de Vipère au poing 7 étoiles

Dans cette suite, on retrouve un Jean Rezeau plus apaisé et résigné (effectivement plus adulte) que dans Vipère au poing. Il se détache complètement de ses parents, et même de ses frères, et n'aspire plus qu'à vivre sa vie loin d'eux. Il rencontre Monique et tente de refaire sa vie. Mais pourtant, l'image de sa mère le suit, il craint de ne jamais pouvoir s'en détacher.
Cette suite m'a autant plu que le premier tome.

PA57 - - 41 ans - 19 mars 2009


L’émancipation permet la distance 9 étoiles

Hervé Bazin nous conte son émancipation, son passage à l’age adulte. Celle-ci n’a pas été facile. Il en a payé le prix fort. Mais il réussit ses études brillamment et rencontre Monique, … Sa mère reste présente, elle lui rend visite à l’improviste et ne témoigne toujours aucune affection pour lui. Mais Jean n’attend plus. Ce récit comme le précédent m’a séduit.

Ichampas - Saint-Gille - 60 ans - 1 décembre 2005


bon livre 9 étoiles

La mort du petit cheval n'est pas décevant. Hervé Bazin continue de montrer sa révolte contre le monde de la bourgeoisie, avec plus de maturité car le personnage principal Jean Rézeau a grandi. Mais ce livre est à mon avis un peu plus "souple" que le premier, je pense qu'il sert surtout de transition entre le premier tome -vipère au poing- et le dernier tome de cette autobiographie -Cri de la chouette.

Lecteur n°1 - - 39 ans - 30 octobre 2005


Tout à fait d'accord... 7 étoiles

Oui on a bien souvent tendance à reproduire les schémas hérités de nos parents et, pour certains, à être empêtrés dans cet héritage même que nous avons bien souvent décidés de faire tout à fait autrement... Que c'est râlant !...

Je hais ces héritages non voulus, mais je les sens monter... J'en aime beaucoup d'autres aussi ! Ah, ce tout qui nous tombe dessus et pèse inextricablement ! Il nous reste à tenter un dur et long combat pour en dominer certains.

Serait-ce seulement cela l'évolution ?

Juger fait du bien, se détacher de ceux qui vous ont fait souffrir est étonnamment très difficile !

Jules - Bruxelles - 79 ans - 6 novembre 2004