Classe story
de Sarah Berti

critiqué par Nirvana, le 28 octobre 2004
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Trop caricatural pour être vraiment crédible.
Kevin Pinson, douze ans, vient de tuer son institutrice d'un coup de revolver. Il détient maintenant ses treize camarades en otage. Devant lui s'alignent trois petits boitiers: des bombes, qu'il menace de faire sauter.
Pourquoi?
Au départ, lui-même ne semble pas le savoir.
Alors quand la négociation s'engage avec la police, c'est donnant -donnant, il faut faire preuve de bonne volonté, libérer des otages. Les décisions se prennent alors comme à la "Starac'": on nomine l'élève le moins aimé, et il retrouve la liberté. Ceux qui restent sont-ils alors des gagnants?
Sarah Berti dresse dans chaque court chapitre, le bref portrait, souvent beaucoup trop caricatural, de chaque élève, de certains parents, du policier négociateur, et de Kevin. A travers le cheminement de sa pensée, on perçoit sa prise du pouvoir dans la classe.
Elle nous livre le ressenti de chacun, face à la même situation.
Cela se passe dans une petite école communale en Wallonie, ce n'est pas aux Etats-Unis, même si les enfants s'appellent Kevin, Charonne ou Jessy,...
Triste constat que ces enfants qui projettent ce qu'ils voient à la télé dans ce drame sordide. La génération Loft et Starac est-elle une généralité? L'auteur semble le penser, moi je ne crois pas.
Et la proportion d'enfants à problèmes me semble trop exagérée. Madame Berti semblant trouver que la tension dramatique n'est pas à son comble, affuble les enfants de parents et proches - au choix- alcooliques, en prison, au chomage, incestueux, divorcés, prostitués,complètement désintéressés de leur progéniture, ou atteints du syndrôme de Munchausen....A force de tirer sur toutes les ficelles, l'auteur a selon moi décridibilisé son roman.
lDonc, comme vous l'avez sûrement compris, je n'ai pas trop adhéré, même si je reconnais à l'auteur un certain talent pour se glisser dans la tête de tous ces enfants..