Heimaey
de Ian Manook

critiqué par Tistou, le 4 janvier 2023
( - 67 ans)


La note:  étoiles
L’Islande en vedette
Ian Manook, comme son nom ne l’indique pas, est le pseudo d’un journaliste – écrivain français. Il était lié pour moi à la Mongolie avec sa trilogie « Yeruldelgger » (j’ai d’abord initialement cru qu’il était mongol !). Mais exit la Mongolie, bonjour l’Islande. Et il y semble tout aussi à l’aise.
Soit Jacques Soulniz, un ancien volontaire qui a œuvré dans sa jeunesse sur l’île d’Heymaey, engloutie sous des mètres et des mètres de lave (éruption en 1973 du volcan Eldfell), qui revient sur les lieux de son « crime », accompagné de sa fille Rebecca, adolescente catégorie pénible, pour tenter de renouer des liens avec elle.
Soit son passé qui va le rattraper dès l’arrivée par avion à Reykjavik par un message sibyllin sur le pare-brise du véhicule loué ou par un véhicule mystérieux qui les suit à plusieurs reprises.
Soit un terrifiant tueur mué par la recherche de « pantalons de chair » découpé sur de frais cadavres (le rite du Nabrok), enquête menée par Kornelius Jakobsson, l’Inspecteur islandais qui s’est un peu compromis avec un mafieux lituanien notoire gérant le trafic de cocaïne en Islande, mais maîtrisant la culture et le folklore islandais au point d’être capable d’interpréter le « krummavisur » (chant historique islandais) a cappella.
Soit enfin l’enlèvement de Rebecca qui met Jacques Soulniz sur les charbons ardents et le contraint à revenir sur son passé, son voyage en Islande en 1973, pour trouver les clés permettant de retrouver Rebecca.
Saupoudrez de remarquables descriptions des paysages islandais et vous avez « Heimaey », lecture tout à fait recommandable et qui incite à penser que l’Islande inspire diantrement les auteurs de polars, locaux ou non.