Les maisons vides
de Laurine Thizy

critiqué par Darius, le 31 décembre 2022
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Roman intergénérationnel
On ne peut qu’être impressionné par ce premier roman magnifiquement bien construit avec des chapitres qui vont en arrière puis en avant .

Une histoire intergénérationnelle : une arrière-grand-mère , une grand-mère, une mère et une petite fille Gabrielle dont on suit le parcours, enfant prématurée qui a beaucoup de peine à survivre et dotée d’une volonté hors du commun

Toute son enfance et son adolescence nous sont décrites, car nous la suivons depuis sa naissance, sa vie à l'hôpital en tant que bébé largement prématuré, puis son adolescence jusqu’à l’âge de16 ans où elle luttera pour sa vie.
Étudiante infatigable , athlète et danseuse insatiable, elle bataillera ferme pour dompter son corps.

Pour décrire un tel parcours d’enfant né prématuré, l’auteur a dû en connaître tous les méandres car les caractéristiques et les séquelles ne sont pas évidentes .

La fin qui dévoile un secret me met un peu mal à l’aise car ma mère vient de s’éteindre dans sa 100ème année et j’avais justement des doutes sur le moment de son décès . L’y aurait-on précipité ? C’était mon idée au départ. Et ce roman me redonne la puce à l’oreille.... .

Le caractère rebelle, entier et légèrement égoïste de Gabrielle m’interpelle également . On ne saura jamais pourquoi du jour au lendemain elle rabroue son amoureux et refuse de donner toute explication . Puis elle se laisse draguer par d’autres hommes et aura sa première relation sexuelle avec un pompier de passage . Peut-être pour donner plus de piment au roman ?

Indépendamment de ces petites réflexions je ne peux que saluer les prix largement mérités que l’auteur a reçus pour ce premier roman