We need to talk
de Andrea Teschke

critiqué par JPGP, le 26 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Manuel anti-Trump
La galerie Petzel n’a pas attendu l’intronisation du Dux Imperator Donald Trump pour allumer des contre feux face à lui. Depuis, elle a mis les bouchées doubles en proposant un livre au format particulier (10 posters pliés deux fois pour proposer de fait 80 pages) là où une pléiade de créateurs et non des moindres (Cecily Brown, Paul Chan, Hans Haacke, Rachel Harrison, Jenny Holzer, Jonathan Horowitz, Barbara Kruger, Robert Longo, Allan McCollum, Adam McEwen, Sarah Morris, Dana Schutz entre autres) mettent le paquet pour tenter de faire du monarque un roi nu.

Les artistes inventent toute une calligraphie plastique. Se révèle un mouvement de désobéissance civile selon divers angles et pour casser les chorégraphies de celui qui invente sa propre narration obscène du monde. Sa théâtralité est donc mise à mal à travers diverses expériences plastiques. Le regard s’infiltre dans ce dédale. Les artistes ouvrent la voie à une vérité cachée. S’éprouve l’intimité de l’écart. Elle reste la condition exigeante de l’expression artistique. L’intelligence critique des images propose des transgressions nécessaires face à celui qui force le réel selon « la sainte concision » de vindictes et mensonges.

Jean-Paul Gavard-Perret