Coco
de G. fatton Olivier

critiqué par JPGP, le 24 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Olivier G. Fatton et Coco
Coco vivait à fond et à cent à l'heure comme si elle savait que le temps lui était compté. Egerie de l'undergrouns helvétique, transgenre, ne pouvant vivre de son talent, elle travaillait dans une clinique psychiatrique en tant que femme de ménage. Mais profitait de son temps libre pour le mannequinat (pour Marianne Alvoni) les performances, le happening, le show.

Dès qu'elle rencontra Olivier G. Fatton tout s'enflamma très vite. Et l'histoire de la transition de Coco d'homme en femme se transforma en passion. Mais Coco mourut jeune : la drogue anéantit le couple et tua celle qui ne fut guère aidée dans sa transformation d'un genre non choisi à celui qui était le sien.

Les photographies troublantes forment d'une part la narration de l'amour du photographe et de son jeune modèle mais surtout créent - au delà d'un travail de mémoire - une œuvre d'exception. Y est magnifiée celle - comme le souligne Dunia Miralles - "eut l’impression d’ensevelissement" et ne sut jamais trouver l'accord avec son corps. Il est présent ici entre poses naturelles ou parfois la sophistication. L'ensemble met en exergue comme l'écrit encore Dunia "la splendeur et la chute d’un ange", sa dynamique et son écrasement.


Jean-Paul Gavard-Perret