Nemo
de Grégory Rateau

critiqué par JPGP, le 24 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Passage et rétention du temps : Grégory Rateau
Grégory Rateau voudrait que le réalité soit autre que ce qu'elle est. Et à ce titre il reprend la voix des oubliés et rameute des vignettes noires ou plus roses.

Contre la mort que l'on se donne ou qui nous est donnée et de diverses misères il fait éprouver une empathie. En particulier face à ceux qui ont souffert et auxquels a été vendu un rêve frelaté.

Traversant les temps le poète tente de retenir jusqu'à "cette petite mort de rien" pour retrouver des frères.

Jacques Cauda qui accompagne le poète donne des images à ces perdants magnifiques que les mots suggèrent. Il y a là Van Gogh et Prevel.

Ce sont alors des monuments que Grégory Rateau éclaire dans son "monologue" un peu désespéré mais qui laisse parfois poindre un parfum d'éros - à savoir de vie."

Jean-Paul Gavard-Perret