Pierrot solaire
de Zéno Bianu

critiqué par JPGP, le 22 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Les flots du ciel de Zéno Bianu
Zéno Bianu ne cesse d'interroger l'écriture pour la porter à un paroxysme. Après avoir exploré le bleu du ciel il s'empare du soleil. Mais un seul ne lui suffit pas. Il parcourt des galaxies à la lumière - entre autres des plus grands poètes extrêmes orientaux au sein d'une poésie électrique en surtension.

"L'infinitésimal du monde" comme le cosmos crée une "absolue perception". Elle permet de franchir bien des paliers et faisant violence à toutes pages blanches. "Sidéral sidérant", celui qui fut "neige dans le téléviseur", se retrouve entre deux soleils, clé de sol des champs et des songes.

Rien n'arrête son chant dont la force est rarissime. Tout devient phosphorescence et vertige. Se retrouvent des appels à Prével, Artaud et même Rozier pour mettre à jour la nature humaine. Mais ici avec une vocation à une sublime solarité même sur les chemins chers à Stanislas Rodanski : ceux qui mènent nulle part. Néanmoins avançons avec un tel Pierrot. Jamais peut-être nous pourrons aller plus loin.

Jean-Paul Gavard-Perret