Mon Plombier et Jésus
de Danièle Bernardin, Michael de Albuquerque

critiqué par Alienc, le 10 décembre 2022
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Un livre d'espoir sur l'échec scolaire
Combien d'enfants ont été traumatisés par l'école et l'échec scolaire ? Peut-on être heureux et réussir sa vie sans l'école?

Ce livre émouvant raconte une rédemption ... celle d'un enfant qui n'a pas eu la chance d'avoir le bon maître ou la bonne maîtresse d'école, mais qui - devenu homme- a trouvé sa voie dans un métier utile et le "plaisir de bien faire".

Moins que la rencontre mystique, ce livre biographique me semble intéressant pour la critique sévère de notre école. Pourquoi l'école en France est-elle si inégalitaire? L'égalité des chances en matière d'éducation est un sujet complexe qui implique de nombreux facteurs, tels que l'origine socio-économique des élèves, leur milieu familial, le niveau d'enseignement des écoles dans lesquelles ils étudient, et bien d'autres encore. Ici, c'est le cursus de formation, le niveau d'empathie des professeurs qui semblent en cause.

Personnellement, j'ai eu tellement de chance dans mon parcours scolaire, et mes enfants ont eu une chance similaire. Aussi, je ne pouvais que trouver l'expérience de Michael terriblement cruelle. Qu'est-ce qui est plus terrible et cruel que de dire à un enfant qu'il est NUL ? Comment mieut tuer dans l'oeuf la curiosité, le plaisir d'apprendre?

Les élèves issus de milieux plus favorisés ont souvent accès à des ressources et à des opportunités scolaires qui peuvent leur donner un avantage sur les autres. Par exemple, les élèves dont les parents ont un niveau d'éducation plus élevé ont tendance à avoir de meilleurs résultats scolaires, en partie parce que leurs parents sont mieux à même de les soutenir dans leurs études. Mais également, parce que des parents qui ont eu de la chance ET du mérite dans leur parcours scolaires sont capables à certain moment de défendre leur enfant face à un professeur abusif.

Le portrait de l'orientation professionnelle (voie de garage) n'est pas plus glorieux. A une époque où la France voudrait se réindustrialiser, par exemple relancer son industrie nucléaire, peut-être faut-il revaloriser les métiers techniques. Savoir bien souder, faire de belles toitures ont sans aucun doute plus d'importance et de valeur économique que certains "bullshit job" dans la finance.