Une histoire naturelle du futur
de Rob R. Dunn

critiqué par Colen8, le 10 décembre 2022
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Une vision écologiste
Le vivant obéit à des lois. Encore faudrait-il mieux les connaître avec ce que l’on sait du passé et du présent pour aborder le futur. Jusqu’où ? Jusqu’à quand, fort de son intelligence et de ses découvertes le genre humain parviendra-t-il à survivre dans un environnement si mal connu qui finit à peu près toujours à échapper à son contrôle ?
Les biologistes se sont longtemps focalisés sur le visible et l’accessible dans le règne animal et végétal. Quand les bactéries sont estimées à 1 000 milliards de types, les bactériophages à 10 fois plus, quand on suppose 8 millions d’espèces d’insectes dont 7 millions restent à identifier, ça incite à la modestie face à l’immensité de l’inconnu.
Depuis le néolithique les populations se sont toujours concentrées dans les mêmes zones de températures et de pluviométries. Que celles-ci rétrécissent à cause du changement climatique, comment à la fois préserver l’environnement sauvage, prévoir des couloirs de migrations animales, organiser celles de centaines de millions d’habitants contraints à s’installer ailleurs ?
Les exemples des antibiotiques en médecine et des biocides dans l’agriculture sont symptomatiques. La résistance des bactéries, comme celle des divers parasites s’installent immanquablement. Paradoxalement seule la coexistence avec des espèces encore sensibles, le maintien de la biodiversité parviennent à réduire et à contrebalancer de tels risques.