Le rendez-vous
de Justine Lévy

critiqué par Renald, le 11 octobre 2004
( - 64 ans)


La note:  étoiles
Souvenirs
Louise a rendez-vous avec sa mère dans un café place de la Sorbonne. Le même café où vingt ans plus tôt ses parents se sont rencontrés. Mais sa mère tarde à venir et presque malgré elle Louise se souvient. Au fil des heures les bonheurs, les traumatismes, les peurs, les colères, les injustices viennent à la surface. C’est une très jeune femme qui regarde en arrière et nous parle de sa mère si différente et fantasque. Elle saute d’un souvenir léger et heureux à un moment violent et traumatisant comme une enfant jouant à la marelle et poussant le palet juste ce qu’il faut. Justine Lévy a une écriture alerte, rapide et dynamique. C’est une lecture agréable
Un premier roman très introspectif 7 étoiles

Si vous aimez les romans remplis d’action, je pense très sincèrement que vous n’aimerez pas le premier roman de Justine Lévy qui est surtout très psychologique et qui ne tient que sur les relations difficiles qu’entretiennent l’héroïne et sa mère Alice, personnage fantasque et inconstant.

Le pitch tient sur un timbre-poste, Louise a rendez-vous dans un café avec sa mère, Alice. Comme d’habitude, Alice est en retard, très en retard et toute cette attente va faire remonter chez Louise tous les souvenirs souvent douloureux liés à sa relation ou plutôt sa non-relation avec sa mère, car depuis le divorce de ses parents, Alice part à la dérive et se complaît dans des excès en tout genre : drogues, amants occasionnels, puis relations homosexuelles, vols, bref « une vie de bohème et de désordres ». Elle prend son rôle de mère, comme elle prend la vie, avec une réelle désinvolture, au point d’en oublier fréquemment sa fille.

Souvent touchant, ce premier roman a le mérite d’être relativement bien écrit, certaines formules font mouche : « Vois-tu, nos seuls moments de bonheur, il me semble que je les ai rêvés. Je les connais par cœur. » Les blessures affleurent lors des très nombreux flashbacks qui émaillent l’attente de Louise. C’est également une réflexion intéressante sur la difficulté des rapports mère-fille.

Monde imaginaire - Bourg La Reine - 51 ans - 28 septembre 2015


L'attente... 2 étoiles

Dans ce roman, Louise attend sa mère avec qui elle a rendez-vous dans le café-restaurant où ses parents se sont rencontrés. La jeune fille patiente tout l'après-midi ce qui lui permet de se replonger dans ses souvenirs d'enfance. Et oui, plusieurs heures à poireauter, c'est long... Au fil de ses anecdotes, on attend qu'il se passe quelque chose... Pour moi, ce fut une longue attente et un rendez-vous raté!
Merci à Bolcho pour sa critique. Rien que pour ça, ça vaut le coup de faire un petit détour pour écrire la nôtre.

Ademo - Rennes - 43 ans - 14 octobre 2012


c'était justement bien 7 étoiles

J'ai apprécié ce livre bien plus que "rien de grave"j'en garde un souvenir agréable. il s'agissait pour moi davantage d'un dialogue et surtout d'une réflexion sincère sur les liens inévitablement jamais clos et définitifs et jamais non plus vraiment réglés entre fille et mère

Sandrinette03 - - 49 ans - 22 janvier 2009


Beaucoup plus mitigé 2 étoiles

Bien que lu y a des années, je garde de ce livre une très petite opinion.

Un peu facile non ?...

Jules - Bruxelles - 79 ans - 17 janvier 2009


Pas si léger 4 étoiles

ce petit livre qui se lit très rapidement est en fait une petite découverte... Justine lévy ne m'était pas familière du tout, même si je connais son père BHL que je n'apprécie pas trop, je me suis laissée tenter ! cette intimité avec ses souvenirs de fille un peu déstabilisée par son enfance, quelque peu impuissante face à une souffrance maternelle forte m'a touchée, peut-être parce que je me suis finalement reconnue dans ces moments durs que l'héroïne a pu vivre.

Bien sûr ce n'est pas le livre du siècle mais sa lecture ne sert pas à rien...

Deedoux - - 38 ans - 16 janvier 2009


Célèbres 3 étoiles

Bon, on sait maintenant que la petite fille riche a eu un papa célèbre (dans ce bouquin-ci, il est chef d'orchestre, et quelque part, c'est vrai, BHL s'y entend pour bercer les médias), une maman célèbre aussi (je n'ai pas cherché à savoir quelle pin-up de la haute couture c'était) mais très très déroutante (déroutée ?). Elle a eu aussi un compagnon (presque) célèbre mais volage puisqu'il est parti (dans l'autre bouquin : « Rien de grave ») avec une chanteuse, célèbre elle aussi. Gageons que le prochain bouquin de Justine Lévy complétera le tableau de famille et qu'elle nous parlera de son (sans doute célèbre) poisson rouge.
J'ai relevé au début du chapitre 16 une tournure qui fait d'un peuple ! C'était (à propos de sa nounou et pour expliquer qu'elle perdit son emploi) : « Elle ne fit pas long feu dans la profession ». Pour quelqu'un qui se la pète en donnant du « Formation et déplacement des concepts scientifiques chez Georges Canguilhem » quelques pages plus tôt, utiliser « faire long feu » à contresens et dans une phrase écrite au passé simple (ce qui vous donne des airs de langage écrit tout de même), ça fait mauvais genre.
Mais c'était un premier roman.
Il se lit sans efforts et rapidement : Justine Lévy nous y parle de sa bizarre maman et moi j'ai pensé à la mienne qui n'a jamais eu sa tronche sur une couverture de « Vogue ». Comme va la vie, hein ?
Tiens, à propos, si Marcelle Trucmuche, employée de banque, avait pondu la chose, vous croyez qu'elle aurait été publiée ?

Bolcho - Bruxelles - 75 ans - 24 octobre 2007


agréable oui..... 4 étoiles

une lecture agréable certes , mais c'est tout ....aucun style , aucun sentiment partagé avec le lecteur .....bref sans prétention j'aurais pu faire la même chose ....et l'histoire paraissait un peu " grosse " parfois .....j'vais mettre 2 étoiles parce que je suis de bonne humeur !

Tyty2410 - paris - 37 ans - 3 décembre 2005


Vif et léger 7 étoiles

L'in comprend assez vite l'aspect autobiographique du roman. Cela n'empêche pas l'auteur d'exercer son esprit critique à l'égard de ses parents de manière gentillement ironique, le style étant vif et léger.
C'est agréable à lire.
C'est grâce à ce livre que l'ai découvert l'exercice de l'oeuvre de Patrick Süskind, Le Parfum, dont le titre lui vaut un quiproquo avec une libraire à qui elle demande naïvement "Vous connaissez Le Parfum ?"

Veneziano - Paris - 46 ans - 17 mai 2005


Une lecture agréable en effet 7 étoiles

une écriture vive, sans frioriture, des souvenirs tristes, crus, une enfance hors du commun à cause de cette maman fantasque qui peut être tout à fait classique pendant quelques jours, juste le temps de donner le change et qui redevient très rapidement superficielle, au contact des personnes qui l'entourent et qui l'influencent très négativement.

Pauvre Louise, qui finalement a bien réussi à passer au dessus des traumatismes subis pendant son enfance, on la découvre jeune femme posée, sensée et mature, ce n'était pas évident d'évoluer aussi positivement dans un tel contexte.

Agnes - Marbaix-la-Tour - 59 ans - 26 janvier 2005