L'arrestation d'Arsène Lupin
de Maurice Leblanc

critiqué par Froidmont, le 29 octobre 2022
(Laon - 32 ans)


La note:  étoiles
Un voisinage de mauvais aloi
A l’issue d’un voyage à travers l’Atlantique, Lupin laisse s’enfuir amour et liberté. Et c’est depuis Paris, piégé dans la Santé, qu’il use de sa science du psychologique pour perpétrer un vol au château de Cahorn. C’est un fait incroyable ! Il eût été moins sot d’affirmer qu’en Paris vécût une licorne que de croire qu’on pût effectuer un saut par-dessus les hauts murs des prisons de Paris pour commettre si loin ce miraculeux crime ! Et voilà que Lupin dit et crie à l’envie (or ce que dit Lupin n’est jamais pour la frime) qu’il sortira bientôt avant que son procès ne le voie prendre place au banc des accusés.

Les tours sont sympathiques, et l’astuce est bien là, mais je n’ai pas été si happé que cela. La dernière nouvelle a été dure à lire : au moins trois fois quand même je piquais du nez. Il y a des contrastes qui feraient pâlir les timides soleils, les enverraient coucher. Voilà ! c’est ce contact avec cette merveille (j’avais lu juste avant un tout autre Leblanc, L’Aiguille creuse qui était époustouflant!) ce qui galvanisa en moi ce lourd sommeil.

J’avoue le trait sévère … Ce triptyque est bien bon. Il faudra le relire en une autre saison.