Les dieux provisoires
de Guy Lagorce

critiqué par Mimi62, le 21 octobre 2022
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Un joli roman avec un coeur d'enfant
Antoine, 13 ans, passe ses vacances dans un coin tranquille chez ses grands-parents. Il se trouve dans un environnement dont il a fait son univers. Il aime à se nicher dans une cabane dans un arbre.
Alors qu'il est habituellement seul, dans la maison proche que ses grands-parents louent de temps à autre s'installe une petite fille. Comme cela se passe à cet âge, ils deviennent rapidement amis.
Un cambriolage d'un montant record a eu lieu dans les environs. Les enfants sont totalement étrangers à ce fait dernier mais cela aura une très grande influence sur leur séjour.

On ne peut pas parler d'un conte car on ne trouve pas de magie.
On peut peut-être parler de conte car la situation se complique puis s'améliore mais pourtant il manque une dimension permettant cette classification.
Le déroulement évoque les romans proposés aux enfants des années 60 de par la présence de deux enfants dans un monde d'adultes impliqués dans des actes délictueux.
Cela est déclenché par la décision de l'un d'eux. Il est surpris de ce qu'il découvre et ne mesure pas la portée de sa décision.
L'auteur dépasse la simple narration et s'attarde aux évolutions des protagonistes sans toutefois s'y attarder pesamment.
Ce n'est pas un roman inoubliable mais il retient l'intérêt du lecteur tout au long du déroulement.
Un roman dont l'enfance est une composante importante sans être l'unique.

*****************************************************************************************************************************
Jean n'était pas d'un tempérament romanesque; il s'échinait comme quatre, je rêvais pour deux, ça faisait une moyenne.

C'était un grand pudique, il se déshabillait plus facilement qu'il ne déshabillait ses sentiments.

Il vivait dans les marges du désespoir, sous des nuages de regrets qui, peu à peu, s'amoncelaient pour devenir remords, puis honte.

J'avais remarqué qu'on appelle tradition une manie lorsqu'elle devient un symbole.