L'inconduite
de Emma Becker

critiqué par CHALOT, le 25 décembre 2023
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
la vie sexuelle et libre d'une écrivaine
L'inconduite


Emma Becker ne cherche pas ses mots, ne prend aucune précaution, elle a décidé de parler d'elle, de sa vie, de ses désirs, sans frein.
On ne peut pas dire qu'elle manque de style, c'est une écrivaine.
Elle revendique son droit d'être une femme, pleinement, de chercher le plaisir .
Elle ne craint pas d'expliquer son choix qui était dans ses débuts de vivre en vendant son corps.
Elle ne le dit pas comme cela mais c'est cela.
Certaines féministes n'aiment pas ses choix de vie et condamnent la prostitution.
L'auteure ne rentre pas dans le débat mais revendique ses choix ?
D'autres féministes d'ailleurs font un parallèle entre la vente de son corps et la vente de sa force de travail et rappellent que ce qui est condamnable c'est le proxénétisme et pas autre chose.
Ce livre ne frise pas la pornographie, il plonge dedans et les termes crus utilisés peuvent choquer. Je ne l'ai pas été mais j'avoue que ce qui m'a plus intéressé c'est le côté philosophique, cette recherche d'une vie de mère qui aime son fils et celui d'une femme qui recherche parfois désespérément le véritable amour.
Elle est attirée par les ainés qui ont de l'expérience, une forte personnalité, ils peuvent lui apporter beaucoup. Elle couche avec pas mal d'hommes en s'offrant et en recherchant pour elle le plaisir.

Jean-François Chalot