Bélhazar
de Jérôme Chantreau

critiqué par Bernard2, le 13 octobre 2022
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Pour ne pas l’oublier
Il s’agit d’un drame vécu. Début 2013, un adolescent – Belhazar - succombe d’une balle en pleine tête lors d’un contrôle de police. Il avait sur lui un pistolet (sans autorisation de port d’arme), et la police conclut à un suicide.
L’auteur, qui était un de ses professeurs, veut écrire pour conserver la mémoire de Belhazar, et surtout mener une enquête afin de comprendre ce qu'il s’est réellement passé. Les parents de l’adolescent apportent là une aide précieuse. Mais des morts soudaines (suicides, attentat du Bataclan), vont freiner la recherche de la vérité.
Belhazar était de caractère difficile, inadapté au système éducatif classique (à une époque, on parlait de surdoués). Son intelligence, sa créativité s’expriment par ce qu’il réalise, et qui force l’admiration. Était-il suicidaire ? La police essaiera de le prouver, mais c’est hautement improbable, il s’agit plus vraisemblablement de masquer maladroitement une « bavure ».
Cet ouvrage est un vibrant hommage à un adolescent, qui n’était certes pas au-dessus de tout soupçon, et qui est mort bien jeune dans des conditions obscures.
L’auteur aurait dû conclure aux trois quarts du livre. Car la fin frise l’ésotérisme, l’onirique, cassant totalement l’esprit qui prévalait jusque-là. Dommage, car c’est bien sûr la dernière impression qui reste à la fin de la lecture.