Les cent derniers jours d'Hitler
de Jean Lopez

critiqué par Incertitudes, le 14 août 2022
( - 39 ans)


La note:  étoiles
La fin du IIIème Reich
Les cent derniers jours d'Hitler, c'est l'agonie du Reich. Par son suicide, Hitler aura montré que c'est lui qui décide quand la guerre se termine comme c'est lui qui en avait décidé le commencement en annexant la Pologne en 1939.

Il y avait chez lui comme une schizophrénie visiblement. Il savait la guerre perdue depuis belle lurette. 1942, au moins. Et pourtant, il était encore persuadé de gagner durant la bataille de Berlin. Terré comme un rat dans son bunker humide. Lopez décrit son état de santé déclinant, les piqûres de fortifiant administrées par son médecin, ses soirées thé-petits gâteaux, ses conversations avec Goebbels. On connaît même son dernier repas trois heures avant son suicide : des spaghettis à la tomate.

Alors que dehors, c'est le chaos. Les généraux ne suivent plus les ordres du führer de tenir à tout prix et préfèrent fuir. Dans les camps de concentration sur le chemin de l'Armée Rouge, on abat les déportés pour ne laisser aucun témoin des exactions commises par les Nazis. La population allemande est sous les bombes des Anglais et des Américains. Les pertes humaines sont impressionnantes. 400 000 soldats soviétiques et 1,4 millions de soldats allemands morts. Sans compter les réfugiés, les disparus, les villes détruites par les bombardements.

Lui qui ne voulait pas quitter Berlin malgré la volonté de ses plus proches fidèles ou finir comme Mussolini permet de se rendre compte à quel point les thèses qui fleurissent sur une supposée fuite vers l'Amérique du Sud sont fantaisistes. Il se sera bien suicidé et son corps brûlé devant son bunker.