La nostalgie serait le sentiment éprouvé par Ulysse lorsque dans les bras de la nymphe Calypso il se souvient de Pénélope attendant patiemment son retour à Ithaque. Jonglant avec l’introspection, l’autodérision, Ilaria Gaspari nous embarque dans un style léger à la découverte du labyrinthe des passions heureuses, ou de celles plus tristes qu’il est de bon ton de garder habituellement par devers soi. Son éventail non exhaustif met à part la colère parfois explosive, souvent irrépressible même en public.
En revenant à l’origine de la philosophie chez les Grecs elle enrichit son analyse par quantité de citations, de rappels étymologiques, de références culturelles philosophico-littéraires. Un détour par Les Lumières rappelle à quel point la sensibilité occidentale s’est trouvée minimisée par la pensée rationnelle. A contrario les confessions, les essais, les maximes de tel ou tel auteur classique nous invitent à laisser remonter nos propres émotions pour enfin « savourer… le plaisir d’exister ».