Une année à Venise
de Lauren Elkin

critiqué par Pacmann, le 24 juillet 2022
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
La ville flottante
Lorsque Catherine Parrish décide de quitter New York pour quelques mois pour Venise où elle est censée faire des recherches pour sa thèse en histoire de l'art, elle pense surtout faire le point avant son mariage programmé avec Charles, jeune homme bien sous tous rapports, mais dont elle connaît trop bien les contours, sans que l’imprévisible puisse encore être au rendez-vous, soit plus rien d’intéressant pour une jeune femme romantique.

Dans cette Venise qui lui montre ses merveilles, son histoire et sa chaleur humaine, l’héroïne s’ouvrira à des rencontres, et en particulier avec Marco, vénitien pure souche et gondolier de son état qui deviendra son amant. Comme dans toutes les histoires de passion amoureuse, il y a le feu du début, et ensuite quelques orages, et enfin le moment de la réflexion de l’avenir de la relation, rien de profondément original, mais heureusement ce roman est un peu plus qu’un pastiche de Gigi l’Amoroso.

On est surtout plongé dans l’histoire de cette ville unique au monde ; l'auteur faisant référence au fil du récit à des références historiques, des descriptions architecturales et aussi à la vie des juifs à travers les siècles dans la cité lacustre. Si on apprécie cette ville, on supportera parfois certaines longueurs qui nous replongent dans les souvenirs de voyages dans la Sérénissime, et si on est captivé par les souffrances, ostracismes et résiliences du monde israélite, on apprendra sans doute certaines choses.

Ce n'est donc pas seulement une romance douce-amère, mais un livre qui peut offrir au lecteur la possibilité d’une quête, comme celle de Catherine, à la recherche de ses racines.

Voyager à Venise par la lecture pour y découvrir ou redécouvrir un lieu exceptionnel à l’histoire riche, voilà le mérite essentiel de ce bouquin.